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Burkina Faso : une rumeur sur la vente de poupées sexuelles enflamme la toile

Une vraie-fausse nouvelle sur la vente de poupées sexuelles sur le marché de Ouagadougou circule depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux et intrigue les burkinabès. La polémique enfle, enfle... mais la «love doll» n’existe pas!
Article rédigé par Eléonore Abou Ez
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min

«Où allons-nous ?
Les Ouagalais sont devenus plus branchés que les blancs même.

Poupée chinoise grandeur nature, 1m65 déjà disponible au grand marché de Ouagadougou avec kpêtou (sexe féminin) trop réaliste, une véritable miss dans votre lit.
Elles s'arrachent comme de petits pains
». Tout commence avec ce post sur Facebook sauf que la page s’appelle «Rumeurs de Ouaga».
On y trouve des blagues, des parodies et des illustrations drôles…
Qu’importe. La publication est prise au premier degré. Le post est partagé des centaines de fois et les commentaires fusent …




La publication sur la page Facebook «Rumeurs de Ouaga»


Une enquête de Jeune Afrique
C’est Jeune Afrique qui a révélé «l’affaire». Devant la polémique et la rumeur qui court plus vite qu’un (chaud) lapin, l’hebdomadaire a enquêté pour savoir ce qu’il en est. Trouve-t-on vraiment des poupées gonflables pour adultes sur le marché de Ouaga? La question a été posée à des commerçants et voici l’une des réponses : «C’est quelque chose que nous voyons dans les films mais que nous n’avons jamais vendu à Ouaga».
Et si les commerçants interviewés avaient raté ce nouveau produit «Made in China» ?
Pour les plus sceptiques, Jeune Afrique a demandé une confirmation officielle auprès du ministère du Commerce.
Aucune autorisation n'a été donnée pour l'importation de «love doll». 
 
Fake dolls, fake news 
Malgré la vigilance des journalistes qui vérifient les «fake news», comme partout au monde, la vraie fausse nouvelle s’accroche sur la toile. Elle traverse même les frontières virtuelles : on parle de ventes de poupées sexuelles dans plusieurs autres capitales africaines comme à Douala, Abuja, Dakar ou bien encore Abidjan. Ce n'est pas la première nouvelle du genre. En 2016, le même scénario sur la vente présumée de poupées sexuelles avait été joué au Maroc. La police avait même fait une descente sur le grand marché de Casablanca pour saisir la poupée interdite.
La rumeur était gonflée et la poupée gonflable a fait pschitt. 
En attendant que la nouvelle vraie fausse nouvelle refroidisse, les réseaux sociaux continuent eux de s'enflammer. Doll or not doll ? 
  


  



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