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Sénégal : un éléphant observé en liberté pour la première fois depuis des années

Le pachyderme, un mâle "probablement âgé de 35 à 45 ans", a été observé mi-janvier.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un éléphant est observé près de Twyfelfontein, en Namibie, le 24 novembre 2019. (OLIVER BERG / DPA PICTURE-ALLIANCE / AFP)

Un éléphant en liberté a été observé de près en janvier dans un parc national de l'est du Sénégal, pour la première fois depuis des années. Pour les responsables du parc, c'est un signe que la pression du braconnage s'atténue dans ce pays d'Afrique de l'Ouest. "Nous venions de voir des buffles quand, tout à coup, quelqu'un a lancé : 'Oh, un éléphant !'", raconte mercredi 29 janvier Philipp Henschel, le directeur pour Afrique de l'Ouest et centrale de l'ONG américaine Panthera, qui participait à une mission d'observation au coeur du Parc national de Niokolo Koba, à plus de 600 km au sud-est de Dakar.

Le pachyderme, un mâle "probablement âgé de 35 à 45 ans", est resté placidement sur le bord de la route "pendant 2 ou 3 minutes", avant de "s'éloigner tranquillement". La rencontre s'est déroulée dans la matinée du 19 janvier dans une zone vallonnée et difficile d'accès, proche du Mont Assirik, où les derniers éléphants du Sénégal ont trouvé refuge.

"Les animaux sont plus sereins"

Au nombre d'une centaine dans les années 1980, la population d'éléphants a été décimée sous les effets du braconnage, d'une sécheresse accrue et de l'exploitation forestière et agricole aux abords de la réserve, a expliqué à l'AFP le conservateur général des parc nationaux du Sénégal, le colonel Boucar Ndiaye. Ces dernières années, des indices (excréments, empreintes et restes alimentaires) et des photos prises par des caméras automatiques ont permis d'établir la présence de quelques éléphants, y compris des femelles et des jeunes, dans le Niokolo Koba, qui s'étend sur plus de 9 000 km2. 

"Mais c'est la première fois depuis au moins trois ou quatre ans qu'un éléphant s'est approché d'aussi près, sans prendre peur, a souligné Jacques Gomis, le conservateur de ce grand parc composé essentiellement d'une savane dominée par des baobabs. Le fait qu'on ait pu l'approcher en plein jour démontre que la sécurité commence à s'installer, que les animaux sont plus sereins, puisque lorsqu'ils sont stressés, ils modifient leurs habitudes et ne se déplacent plus que la nuit."

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