Présidentielle au Sénégal : 15 candidats dénoncent la "lenteur inexplicable" de Macky Sall pour fixer une nouvelle date

"Rien n'a été entrepris", soulignent-ils dans un communiqué commun publié mardi.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président sénégalais, Macky Sall, à Dubaï (Émirats arabes unis), le 1er décembre 2023. (KARIM SAHIB / AFP)

Un groupe de 15 candidats à la présidentielle au Sénégal accusent le chef de l'Etat Macky Sall de "mauvaise volonté", et annoncent des actions pour obtenir que soit fixée rapidement la date de l'élection repoussée à une date encore indéterminée. "Une lenteur inexplicable est constatée. Rien n'a été entrepris", malgré les développements de la semaine passée, soulignent-ils dans un communiqué commun publié mardi 20 février. 

Le collectif citoyen Aar Sunu Election ("Protégeons notre élection") a de son côté affirmé qu'un nouveau rassemblement aurait lieu samedi. Il réclame la tenue du scrutin avant le 2 avril, date à laquelle se termine le mandat du président Macky Sall. Selon ses projections, l'élection, initialement prévue le 25 février, doit avoir lieu le 3 mars au plus tard.

Le Sénégal traverse une crise politique inédite depuis des décennies après la décision de début février du président Macky Sall et de l'Assemblée nationale de reporter la présidentielle. Ce report, dénoncé comme un "coup d'Etat constitutionnel" par l'opposition, a provoqué des manifestations qui ont fait trois morts.

Rien n'a filtré des discussions que mènerait le président 

Le Conseil constitutionnel a opposé la semaine passée son veto à cet ajournement et au maintien de Macky Sall à son poste jusqu'à l'installation de son successeur. Il a constaté l'impossibilité de maintenir la présidentielle le 25 février et demandé aux autorités de l'organiser "dans les meilleurs délais".

Macky Sall a dit son intention de respecter la décision du Conseil et de mener "sans tarder les consultations nécessaires" à l'organisation du scrutin. Les Sénégalais attendent à présent de connaître la nouvelle date. Rien n'a filtré publiquement des discussions que mènerait le président. "Tout porte à croire que Macky Sall n'arrive pas à digérer la mise en échec par le Conseil constitutionnel et le peuple de sa tentative de saboter l'élection présidentielle", glissent les 15 candidats dans leur communiqué. 

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