Sarkozy en Tunisie : un mot des droits de l'Homme ?
Depuis 20 ans, le régime du président Ben Ali est régulièrement épinglé par les ONG dans leurs classements des pays les plus répressifs de la planète. Le pouvoir réplique en mettant en avant son bilan dans le domaine de l’éducation et de l’émancipation des femmes.
Pourtant, deux dirigeants d’Al-Mawquif, l’organe de presse d’un parti d’opposition, ont entamé une grève de la faim pour protester contre les pressions des autorités. Si personne n’empêche les journalistes d’écrire ce qu’ils veulent, des pressions très fortes sont exercées pour empêcher la parution et au final, étouffer le journal.
"La justice est aux ordres, la corruption se généralise, la torture est fréquente. Le bilan du régime est désastreux", analyse l'Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD). La Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) est interdite de congrès depuis 2005 et Tunis vient de refuser une mission de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH).
Le pouvoir tunisien est régulièrement accusé d’attenter aux libertés fondamentales et de réprimer toute contestation sous couvert de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme islamique. Amnesty International et Human Rights Watch font état de cas de mauvais traitements et même de torture.
Gilles Halais avec agences
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