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Sahara occidental: le Maroc ne décolère pas contre Ban Ki-moon
La tournée nord-africaine de Ban Ki-moon a souverainement déplu au Maroc. Dans un communiqué au vitriol, le gouvernement chérifien dénonce «les dérapages verbaux» et «les gestes de complaisance injustifiées» du secrétaire général de l’ONU. L’écrivain Tahar Ben Jelloun dénonce ce voyage.
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«Stupéfaction», «dérapage verbal », «chantage», le gouvernement marocain n’a pas de mots assez durs envers Ban Ki-moon. Que s’est-il passé pour que le secrétaire général onusien déclenche l’ire de Rabat ? En visite pour la première fois au Sahara occidental et ensuite en Algérie, Ban Ki-moon aurait utilisé le mot «occupation» en parlant de territoires revendiqués par le Polisario et annexés par le Maroc. Le gouvernement «constate avec stupéfaction que le Secrétaire Général a utilisé le terme «occupation» pour qualifier le recouvrement par le Maroc de son intégrité territoriale ce qui déroge de façon drastique avec la terminologie traditionnellement utilisée par les Nations Unies s’agissant du Sahara marocain».
Toujours selon le communiqué officiel, le gouvernement marocain relève «avec une grande stupéfaction les dérapages verbaux, les faits accomplis et les gestes de complaisance injustifiés».
L’écrivain Tahar Ben Jelloun, dans une chronique parue sur le site 360.ma, s’en prend lui aussi au secrétaire général de l’ONU. «M. Ban Ki-Moon sait très bien qu’un Etat fantoche à Tindouf n’est pas viable ni souhaitable. Il sait très bien que la marocanité du Sahara est juste, mais il joue son rôle et parle «d’occupation» comme si nous étions en Palestine. Evidemment, il n’a rien vu à Tindouf. Ses amis américains pourraient lui montrer des vidéos de cette ville que la France a volée au Maroc en 1932 et a annexée à l’Algérie à l’époque française, cette ville devenue un terrain fécond pour le terrorisme international», note l’auteur de «La nuit sacrée».
La question du Sahara occidental est un point de crispation entre l'Algérie et le Maroc et obère la construction de l'Union du Maghreb arabe (UMA), lancée depuis 1989 avec la Libye, la Mauritanie et la Tunisie.
Toujours selon le communiqué officiel, le gouvernement marocain relève «avec une grande stupéfaction les dérapages verbaux, les faits accomplis et les gestes de complaisance injustifiés».
L’écrivain Tahar Ben Jelloun, dans une chronique parue sur le site 360.ma, s’en prend lui aussi au secrétaire général de l’ONU. «M. Ban Ki-Moon sait très bien qu’un Etat fantoche à Tindouf n’est pas viable ni souhaitable. Il sait très bien que la marocanité du Sahara est juste, mais il joue son rôle et parle «d’occupation» comme si nous étions en Palestine. Evidemment, il n’a rien vu à Tindouf. Ses amis américains pourraient lui montrer des vidéos de cette ville que la France a volée au Maroc en 1932 et a annexée à l’Algérie à l’époque française, cette ville devenue un terrain fécond pour le terrorisme international», note l’auteur de «La nuit sacrée».
La question du Sahara occidental est un point de crispation entre l'Algérie et le Maroc et obère la construction de l'Union du Maghreb arabe (UMA), lancée depuis 1989 avec la Libye, la Mauritanie et la Tunisie.
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