République démocratique du Congo : dans les bidonvilles, on n’attend plus rien des élections
Bien que la République démocratique du Congo soit un pays plein de réserves naturelles, les deux tiers de sa population vit sous le seuil de pauvreté. Les 44 millions d’électeurs sont déconnectés des politiques et des enjeux électoraux. À Pakadjuma, bidonville de la banlieue de Kinshasa qui compte 50 000 personnes, de nombreux habitants n’iront pas voter. Le quartier compte beaucoup d’enjeux, comme la salubrité et l’éducation.
Empêcher les jeunes filles de tomber dans la prostitution
Et par l’éducation, certains acteurs du bidonville comme Éliane Kibudi, fondatrice de l’association Pakadjuma Résilience, comptent bien extirper du quartier des kuluna, jeunes délinquants, et empêcher les jeunes filles de tomber dans la prostitution. "Beaucoup de jeunes filles qui sont mères aujourd’hui (…) n’ont pas eu la chance d’aller à l’école comme vous et moi", explique-t-elle. Son objectif : "les rebooster, leur parler de l’importance de l’école." Délaissés par les politiques, les habitants de Pakadjuma ont appris à compter les uns sur les autres et ont arrêté de croire aux promesses électorales.
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