Geoffroy Heimlich et son équipe veulent sauvegarder un patrimoine méconnu et découvrir ses secrets.
Le massif de Lovo se trouve dans le nord de l’ancien royaume de Kongo. Il s’étend sur 430 km² où se dressent des centaines de massifs calcaires percés de nombreuses grottes et abris-sous-roche. Après plus de dix années de recherches archéologiques, Geoffrey Heimlich et son équipe, en croisant les points de vue ethnologique, historique, archéologique et mythologique, veulent mettre en lumière la recherche sur les patrimoines africains, l’art rupestre, part importante de la culture kongo. Au même titre que les sources historiques ou les traditions orales, ce travail peut apporter aux historiens une documentation de premier plan et contribuer à reconstruire le passé de l’Afrique.
Docteur en histoire et en archéologie, Geoffroy Heimlich est chercheur associé à l’Institut des mondes africains (IMAF) et au laboratoire Patrimoine locaux, environnement et globalisation (PALOC), à Paris, ainsi qu’au Rock Art Research Institute de l’Université de Witwatersrand, à Johannesburg. Il est aujourd’hui coresponsable avec Clément Mambu Nsangathi de la mission franco-congolaise Lovo, en République démocratique du Congo.
"Notre travail contribue également à nous alerter sur la nécessité du classement et de la préservation de ces ensembles remarquables, menacés par l’exploitation industrielle des massifs. Vu le haut intérêt culturel, historique et naturel de ces sites, les autorités congolaises envisagent une initiative pour inscrire le massif de Lovo sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco (…) Certains sites majeurs d’art rupestre ont déjà été détruits. La grotte ornée de Mbafu en est le triste exemple. Du calcaire y a été exploité depuis les années 1980 jusqu’à récemment. L’exploitation industrielle des massifs devrait se poursuivre, voire s’accélérer dans les années qui viennent", alerte Geoffrey Heimlich.
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