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Guerre en RDC : l'Union européenne va établir un pont aérien humanitaire vers Goma, la France promet 34 millions d'euros

Selon Emmanuel Macron, actuellement en déplacement à Kinshasa, la contribution débloquée par Paris s'ajoute aux 47 millions d'euros de Bruxelles.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Emmanuel Macron et le président de la République démocratique du Congo, Felix Tshisekedi, le 4 mars 2023, à Kinshasa (RDC). (LUDOVIC MARIN / AFP)

Bruxelles veut soutenir les populations de l'est de la République démocratique du Congo. L'Union européenne a annoncé samedi le déblocage d'une aide de 47 millions d'euros, et la mise en place d'un pont aérien humanitaire vers Goma. Cette région du pays africain est en proie à la rébellion du M23

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Le pont aérien, mis en place "avec le soutien de la France (...) permettra d'acheminer une aide humanitaire sous forme de produits médicaux et alimentaires ainsi qu'une série d'autres produits d'urgence, en collaboration avec l'Unicef et d'autres partenaires humanitaires", précise un communiqué de la Commission européenne (en anglais).

La RDC ne doit "pas être un butin de guerre"

L'aide de 47 millions d'euros, par l'intermédiaire de ses partenaires humanitaires, doit permettre de couvrir les besoins immédiats des populations locales en nourriture, soins de santé et installations sanitaires notamment. Cette annonce intervient au moment d'une visite en République démocratique du Congo d'Emmanuel Macron, qui tente d'obtenir une désescalade dans l'est du pays.

"Nous allons débloquer une contribution immédiate de 34 millions d'euros d'aide humanitaire, laquelle s'ajoutera au montant (...) annoncé par l'Union Européenne", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse samedi. La République démocratique du Congo ne doit "pas être un butin de guerre", a-t-il ajouté. 

Le président a ajouté avoir constaté chez tous les acteurs du conflit un "soutien clair" à un cessez-le-feu "mardi prochain". La province du Nord-Kivu, dans l'est de la RDC, est touchée par la résurgence de la rébellion majoritairement tutsi du M23 ("Mouvement du 23 Mars"), restée en sommeil pendant près de dix ans.

Les efforts de paix de Paris demeurent toutefois contestés. La République démocratique du Congo reproche à la France de ne pas dénoncer de manière assez claire l'attitude du Rwanda, considérée comme un agresseur par Kinshasa. La France a "condamné" le soutien de Kigali au M23, fin décembre.

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