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Ce qui ne changera pas en 2013

Le conflit syrien, les affrontements africains, crise de la dette… Sans jouer au devin, on peut parier que les grands dossiers internationaux de 2012 seront aussi ceux de la nouvelle année.
Article rédigé par Florencia Valdés Andino
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Bangui. Des soutiens du président centrafricain alor candidat lors d'un meeting, le 20 janvier 2011. (BEAFRIKA SANGO / AFP)

Syrie : «la voie diplomatique de garantira pas la fin du conflit»
Le 29 décembre 2012, à l’occasion de la visite de l’émissaire international pour la Syrie Lakhdar Brahimi, Moscou déclarait qu’une solution politique était encore envisageable. La Russie ne s'en est pas moins tenue à sa position initiale : «Il est impossible de persuader le président [Assad, NDLR] de quitter le pouvoir.» Ce qui va à l’encontre de ce que plusieurs pays réclament. Parmi eux: les Etats-Unis, la France, l’Egypte ainsi que de nombreux autres Etats arabes. 

La Russie, seule grande puissance à entretenir encore des relations étroites avec Damas, a bloqué jusqu'ici avec la Chine tous les projets de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU. De leur côté, les diplomates chinois ont ménagé la chèvre et le chou. Tout en soutenant le régime syrien, sans pour autant lui déclarer fidélité éternelle, Pékin avançait en novembre une série de propositions pour en finir avec le conflit.

Lakhdar Brahimi a prévenu que même un changement de régime ne permettrait pas forcément de résoudre le conflit. D’autant que la veille de sa visite en décembre, la Coalition de l’opposition syrienne refusait de négocier avec le pouvoir et exigeait des excuses de la Russie.


Les conflits africains s'enlisent
Les affrontements armés sur le continent noir raviront encore une fois la vedette à la croissance et aux progrès spectaculaires de son continent.

>>> Le Mali
Déjà en octobre 2012, on se demandait si les efforts diplomatiques de la France allaient aboutir dans ce pays ravagé par la guerre civile. La planification balbutiante du déploiement des forces et le très vague calendrier pour une intervention ne fournissent aucune information précise sur l'avenir de cette potentielle intervention. De plus, le financement de l'opération militaire, qui devrait coûter au moins 200 millions de dollars par an (environ 151 millions d'euros) selon des diplomates, n'est pas totalement réglé. Une partie de la facture (environ 30 millions de dollars) devrait être pris en charge par l'UE tandis que les Etats-Unis devraient fournir l'essentiel des besoins logistiques de la Misma (Mission internationale de soutien au Mali). De leur côté, les otages retenus au Sahel, attendront.



>>> Le Nord-Kivu
Les richesses abondantes de cette province orientale de la RD Congo attisent toutes les convoitises et enflamment la région. Un regain des tensions a été enregistré au courant de l’été. Le responsable: le M23. Ce groupe de militaires s’est insurgé contre le président Joseph Kabila car il n’a pas tenu sa promesse d’intégrer ses soldats à l’armée régulière.

Depuis, le M23 gagne du terrain. Les rebelles sont entrés à Goma le 20 novembre 2012, et ils entendent aujourd’hui jouer un rôle politique. «Nous allons aller à Bukavu puis à Kinshasa. Etes-vous prêts à vous joindre à nous?», s’exclamait alors, devant une foule rassemblée dans un stade de cette ville, le porte-parole du mouvement. Jusqu’où iront les rebelles en 2013, alors que tous les moyens sont bons pour terroriser la population du Kivu ? 
 



>>> Centrafrique
La rébellion du Séléka est plus claire dans ses intentions que celle du Kivu. Elle exige le départ du président François Bozizé et n’exclut pas de prendre d’assaut la capitale, Bangui. Le Séléka a repris les armes le 10 décembre pour réclamer "le respect" de différents accords de paix signés entre 2007 et 2011. Il s'est assuré à une vitesse fulgurante le contrôle de la majeure partie du territoire centrafricain, sans rencontrer de véritable résistance. Pourtant, durant toute sa progression, la rébellion a affirmé être prête à la négociation. Elle réfutait jusqu'à présent vouloir marcher sur Bangui tout en continuant à conquérir de nouvelles villes. De son côté, François Séléka a proposé la formation d'un gouvernement d'union nationale.

 


La crise de la dette
Ce n’est pas un secret. 2013 sera à nouveau une année délicate pour l’économie européenne.  «La croissance mondiale a ralenti, entraînée par la récession européenne, l'atterrissage de l'économie chinoise, la mollesse persistante de l'économie américaine. Les perspectives économiques pour 2013 restent encore incertaines et nous n'envisageons pas d'amélioration avant le deuxième semestre», analyse Valérie Plagnol, directrice de la recherche chez Crédit Suisse Banque Privée.  

Même si l’euro semble sauvé et la perspective qu’un membre de la zone euro puisse le quitter n’est plus d’actualité, les effets de la crise économique continueront à se faire sentir. Le taux de chômage reste élevé notamment en Espagne et en Grèce. A cela s’ajoute une certaine instabilité politique avec les élections en Italie et en Allemagne.

 

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