Cet article date de plus de treize ans.

Remaniement en Tunisie : Ghannouchi reste, les principaux ministres de Ben Ali partent

Le Premier ministre tunisien Mohammed Ghannouchi reste à la tête du nouveau gouvernement de transition en Tunisie. Mais la plupart des ministres en poste sous le régime de Zine Ben Ali quittent l'équipe. Les titulaires de la Défense, de l'Intérieur et de la Justice sont remplacés, ainsi que le ministre des Affaires étrangères, qui avait démissionné un peu plus tôt dans la soirée.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

Le Premier ministre de transition tunisien Mohammed Ghannouchi a été reconduit dans ses fonctions et a annoncé un nouveau gouvernement dont les principaux caciques de l'ancien régime Ben Ali ont été écartés de postes-clé (Intérieur, Défense, Affaires étrangères, Finances).

Mohammed Ghannouchi a égrené à la télévision national la liste de son
nouvel exécutif chargé d'organiser des élections démocratiques dans les prochains mois, dans une intervention en direct à la télévision publique
tunisienne. “Ce gouvernement est un gouvernement provisoire de
transition, qui restera en poste jusqu'à ce que sa mission de
mener le pays à la démocratie soit accomplie”. Il a assuré que tous les partis politiques et des acteurs de la société civile avaient donné leur accord à cette liste qui a été composée après leurs consultations, a-t-il précisé, sans doute à l'intention des manifestants.

Mais les manifestants en question ne semblent pas trouver les changements suffisants. Des cris ont accueilli l'allocution du Premier ministre : “du pain, de l'eau mais pas de Ghannouchi !”, a scandé la foule qui campe sous les fenêtres de la Primature, pour demander le départ de Mohammed Ghannouchi. “Etant donné qu'il n'a pas
combattu la corruption sous Ben Ali, il est complice”, accuse un manifestant.

Le message se veut donc clair. Mohammed Ghannouchi a annoncé que des élections libres seraient organisées par une commission indépendante et en présence d'observateurs internationaux. En attendant, le gouvernement devra détricoter les lois anti-démocratiques de Zine Ben Ali, afin que que tous les candidats puissent se présenter. Les élections devraient avoir lieu dans six à sept mois. D'ici là, il ne compte plus faire de changement. Du moins il l'espère.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.