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Présidence, gouvernement, justice… de plus en plus de femmes au pouvoir en Ethiopie

Une ancienne dirigeante de l'opposition, Birtukan Mideksa, a été nommée récemment, à la tête de la Commission chargée de préparer les élections générales de 2020. C’est le dernier poste d’une série de nominations plaçant les femmes au cœur du pouvoir en Ethiopie.    

Article rédigé par Eléonore Abou Ez
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
La nouvelle présidente de la Commission électorale Birtukan Mideksa (à droite) prête serment au parlement d'Ethiopie aux côtés de la présidente de la Cour Suprême, Meaza Ashenafi, le 22 novembre 2018, à Addis Abeba. (MINASSE WONDIMU HAILU / ANADOLU AGENCY)

Une femme présidente


"Si les changements réalisés actuellement en Ethiopie sont menés à la fois par des hommes et des femmes, leur élan aboutira à une Ethiopie libre de toute discrimination religieuse, ethnique ou basée sur le genre", a déclaré la première femme présidente du pays lors de son discours d’investiture, le 25 octobre 2018. Elle a été désignée à l'unanimité par les parlementaires éthiopiens.
Sahle-Work Zewde, 68 ans, qui occupe un poste essentiellement honorifique, peut compter sur un gouvernement où les femmes sont aussi influentes que les hommes.

Une femme à la Défense


Le deuxième gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed, est paritaire et les femmes y occupent des postes clés comme la Défense. D'autres portefeuilles importants sont aux mains des femmes comme celui du Commerce, de l'Industrie ou bien encore le nouveau ministère de la Paix, chargé de chapeauter la police et les services de renseignements. Une première dans le pays qui compte 50,7% de femmes, selon les derniers chiffres de la Banque mondiale.

Une femme à la Cour suprême


L’égalité hommes-femmes s’illustre aussi par la nomination de Meaza Ashenafi, 53 ans, comme présidente de la Cour suprême. L’ancienne juge de la Haute Cour est une militante des droits des femmes. Elle a notamment défendu avec succès une adolescente de 14 ans, accusée d’avoir tué un homme qui l’avait violée, pour pouvoir ensuite l’épouser. Elle a également participé à la rédaction de la constitution éthiopienne et a fondé l’association des femmes avocates éthiopiennes. Meaza Ashenafi a lancé avec d’autres partenaires une banque pour aider les femmes à accéder aux crédits pour être plus autonomes, le rapporte le site wikipeacewoman.

Une femme à la Commission électorale


Une autre ancienne juge a été chargée de préparer les élections de 2020. L’ex-dirigeante de l’opposition éthiopienne, Birtukan Mideksa, 45 ans a été nommée à la tête de la Commission électorale après son retour d’exil début novembre. Elle promet des changements en faveur d’"un système démocratique qui rende des comptes".

Sous l’impulsion du jeune Premier ministre réformateur Abiy Ahmed, l’Ethiopie a rattrapé son retard en donnant le premier rôle aux femmes en politique et dans la gestion du pays. Les organisations de défense des droits de la femme ont salué ces initiatives, tout en souhaitant que le nouveau gouvernement s’engage pour améliorer les conditions de vie des femmes, comme le note la BBC.

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