Au nord du Mozambique, la menace islamiste se fait de plus en plus pressante. Fin 2017, à Mocimboa da Praia, des jeunes ont attaqué un poste de police et une caserne. Bilan: deux morts du côté des forces de l’ordre et une dizaine d’assaillants tués. Selon un responsable local cité par Libération, il faudra deux jours de combat et des renforts pour reprendre la ville tombée aux mains des terroristes.Et surtout, désormais, la consternation règne dans la localité. Des habitants mettent en cause un endoctrinement islamiste venu de Somalie. Ces jeunes se font appeler Al-Shabab, mais selon les autorités, aucun lien avec les Shebab de Somalie n’est avéré. Pourtan,t la mosquée où les jeunes pratiquaient a été rasée par le pouvoir central. Il reconnaït ainsi implicitement une incrustation de l’extrémisme musulman, ce que les chefs religieux reconnaissent. L'un d'eux, Amadi Mboni précise que l’alerte avait été lancée, mais le mouvement islamiste n'a pas été interdit.Ici comme ailleurs, l’islamisme a surfé sur la pauvreté et la misère dans cette région oubliée du pouvoir central. Au point que la population a relayé les idées extrémistes. Et désormais, des groupes armés vivent dans la forêt, menaçant les populations. On parle même de kidnappings.Une menace minimisée par le pouvoir central. Pour le gouvernement la situation est sous contrôle ce que démentent les habitants des villages voisins. Ils se disent menacés quand ils travaillent aux champs. L’un d’eux est mort lors d’une attaque et des cases ont été incendiées.