LA PHOTO. Zimbabwe: après avoir fait donner l'armée, Mnangagwa appelle à l'union
Le 1er août 2018, après l'annonce de résultats partiels donnant une large victoire au Zanu-PF, parti au pouvoir depuis 1980, les partisans de l'opposition sont descendus dans les rues de Harare pour crier à la fraude. L'armée a ouvert le feu sur les manifestants, faisant officiellement trois morts. Depuis, le président Mnangagwa a appelé à résoudre «pacifiquement les différends» avec l'opposition.
L'un des manifestants tués par balle, entouré par des supporters de Chamisa Nelson Chamisa, le candidat de l'opposition aux premières élections générales depuis la chute du président Robert Mugabe fin 2017, dont les électeurs espéraient qu'il tournerait la page de l'ancien pouvoir corrompu, avait dans un premier temps revendiqué une victoire «éclatante». Mais la contre-nouvelle venant du camp adverse quelques heures plus tard a douché la joie de ses supporters et provoqué leur colère. Une contestation que le président Mnangagwa dit vouloir apaiser, après que son ministre de l'Intérieur l'avait jugée «intolérable». Le chef de l'Etat a précisé avoir été en discussion avec Nelson Chamisa, pour tenter de «désamorcer» la crise. De son côté, le Commonwealth, que le Zimbabwe souhaite réintégrer, a «catégoriquement dénoncé l'usage excessif de la force contre des civils non armés» et demandé à la commission électorale d'«annoncer, sans plus attendre, tous les résultats des élections».
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