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Vidéo "Dans notre pays, on n'a pas le droit d'être gay" : homosexuel, il a dû quitter l'Ouganda

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L'Ouganda possède une des lois les plus dures au monde contre les gays et les lesbiennes : depuis 2014, ils risquent l'emprisonnement à vie. Lui-même homosexuel, Joel a fui le pays, direction la France. Son premier jour à Paris, voilà comment il l'a vécu.
VIDEO. "Dans notre pays, on n'a pas le droit d'être gay" : homosexuel, il a dû quitter l'Ouganda L'Ouganda possède une des lois les plus dures au monde contre les gays et les lesbiennes : depuis 2014, ils risquent l'emprisonnement à vie. Lui-même homosexuel, Joel a fui le pays, direction la France. Son premier jour à Paris, voilà comment il l'a vécu. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

L'Ouganda possède une des lois les plus dures au monde contre les gays et les lesbiennes : depuis 2014, ils risquent l'emprisonnement à vie. Lui-même homosexuel, Joel a fui le pays, direction la France. Son premier jour à Paris, voilà comment il l'a vécu.

"La seule chose qui me venait à l'esprit, c'était que je suis vivant, je ne suis pas mort."

Arrivé à Paris en juin 2013, Joel Ssepuya a été contraint de quitter l'Ouganda, son pays d'origine. La raison ? Il est homosexuel. Et dans ce pays est-africain, les relations entre personnes de même sexe sont réprimées par de très lourdes peines de prison. En effet, malgré l'abandon de la loi "Kill the Gays" en 2014, la communauté gay ougandaise vit des heures bien plus dangereuses encore. "Je n'ai jamais rêvé de quitter mon pays (….) mais je voulais sauver ma vie", souffle-t-il.

Je n'ai plus peur et je n'ai plus honte de dire qui je suis.

Joel Ssepuya

à Brut.

Joel n'a pas un souvenir apaisé de sa venue en France. Après son arrivée à Gare de Lyon, c'est surtout l'errance et la confusion qui lui viennent à l’esprit. "Je devais réfléchir à ce que j'allais faire après", confie-t-il. Sans situation financière stable, le jeune homme a dû "survivre". D'abord logé par une amie dans le 2ème arrondissement de Paris, il a dû se battre pour que l'OFPRA lui accorde une protection internationale au titre de l'asile constitutionnel. "Le temps d'obtenir tes papiers et d'intégrer le système, le problème c'est que tu n'as pas d'argent", fait-il valoir.

En dépit de son arrivée incertaine en France et d'un temps d’adaptation pénible, Joel a réussi à gagner le goût de la liberté, celui qu'il a toujours souhaité avoir en Ouganda. En vain. "J'ai découvert de nombreuses libertés en m'habillant comme je voulais, en étant qui j'étais, en disant tout ce que je voulais, juste en étant moi-même." Aujourd'hui, Joel travaille et trouve même le temps de faire du théâtre et de poursuivre ses activités de militant.

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