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Nouvelle manifestation de l’opposition à Madagascar

2000 personnes se sont rassemblées ce matin à Antananarivo, à l’appel du maire de la capitale, qui s'est auto proclamé en charge de la gestion du pays. Andry Rajoelina dénonce la politique du président Ravlomanana et se prononce pour une transition démocratique.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 02/05/2014 11:38

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Baisse du pouvoir d’achat, restriction de la liberté de parole… Les Malgaches en ont marre et l’opposant Andry Rajoelina, maire de la capitale Antananarivo a su capitaliser leurs frustrations. Depuis son élection en décembre 2007, le candidat indépendant mène un mouvement de contestation contre la politique du président Marc Ravlomanana.

Ce matin, ils étaient environ 2 000 réunis sur la place du 13 mai, haut lieu de la contestation malgache situé au milieu de l'avenue de l'Indépendance.

Devant ses partisans arborant T-shirts et casquettes orange du mouvement du maire, Andry Rajoelina s'est proclamé en charge de la gestion du pays: "puisque le président et le gouvernement n'ont pas pris leurs responsabilités, je proclame que je vais gérer toutes les affaires nationales à
partir d'aujourd'hui".

Il a également ajouté qu'une "demande pour le départ immédiat du président sera déposée prochainement au Parlement afin de suivre la procédure légale". Andry Rajoelina, fer de lance de la contestation anti-gouvernemental s'était toutefois prononcé en décembre dernier pour une transition démocratique à Madagascar. Mais après la fermeture par le gouvernement de sa télévision, Viva, le bras de fer avec le président s'était durci. Il avait qualifié le régime de "dictature".

Quelques heurts avec les gendarmes se sont produits au début du rassemblement, mais après le discours du maire de la capitale, les manifestants se sont dispersés rapidement et dans le calme. Aucune force de l'ordre n'était visible en début d'après-midi dans les
environs de la place du 13 Mai.

Rien à voir donc avec les émeutes de cette semaine. Lundi dernier, une première manifestation de plusieurs dizaines de milliers de personnes a dégénéré en pillages et incendies volontaires de magasins. Le second rassemblement mercredi, plus modeste, s'est déroulé et dispersé dans le calme. Mais selon la gendarmerie, au moins 68 personnes ont été tuées à Madagascar depuis le début de cette contestation.

Edwige Coupez, avec agences.