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Niger : près de 30 000 partisans du coup d'Etat militaire se sont réunis dans un stade de Niamey

L'ultimatum lancé par la Cédéao expire dimanche soir, faute de quoi ses pays membres pourraient employer la force pour rétablir le président Mohamed Bazoum renversé.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des militants des putschistes nigériens devant le stade de Niamey (Niger), le 6 août 2023. (SAM MEDNICK / AP / SIPA)

Près de 30 000 partisans du coup d'Etat militaire au Niger se sont rassemblés dans un stade de Niamey, dimanche 6 août. Une délégation de membres du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) est arrivée dans l'enceinte de 30 000 places sous les acclamations de ses soutiens, dont plusieurs arboraient des drapeaux russes et des portraits de dirigeants du CNSP. Ce stade, le plus grand du Niger et qui porte le nom de Seini Kountché, auteur du premier coup d'Etat au Niger en 1974, était presque rempli et l'atmosphère y était festive.

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Le général Mohamed Toumba, l'un des dirigeants du CNSP, a pris la parole devant la foule pour dénoncer ceux "qui sont tapis dans l'ombre" et qui "sont en train de manigancer la subversion" contre "la marche en avant du Niger". "Nous sommes au courant de leur plan machiavélique", a-t-il dit. Cette démonstration de force survient le jour de l'expiration de l'ultimatum fixé le 30 juillet par la Cédéao aux militaires ayant pris le pouvoir, pour rétablir dans ses fonctions le président renversé Mohamed Bazoum, sous peine d'utiliser la force pour se faire.

Les contours d'une possible intervention ont été "définis"

L'ultimatum arrive à échéance dimanche soir et pour l'heure, les généraux qui ont pris le pouvoir le 26 juillet à Niamey n'ont montré aucune volonté de céder la place. Les contours de la force pour une possible intervention militaire ont été "définis" vendredi par les chefs d'Etat-major de la Cédéao et certaines armées comme le Sénégal et la Côte d'Ivoire se sont dites prêtes à y participer.

Le coup d'Etat a été condamné par l'ensemble des partenaires occidentaux et africains du Niger, mais les militaires nigériens ont reçu le soutien de leurs homologues du Mali et du Burkina Faso – également arrivés au pouvoir par des putschs en 2020 et 2022 – qui affirment qu'une intervention au Niger serait une "déclaration de guerre" à leurs deux pays.

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