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La Namibie terre de vie sauvage, paradis des safaris

La Namibie s'est vue décerner le prix envié de plus belle destination touristique pour la vie sauvage. Un prix qui met en valeur la politique assumée de développement harmonieux des peuples et des animaux sauvages. Un exemple pour de nombreux pays.

Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Troupeau d'oryx s'abreuvant à la tombée de la nuit dans le parc national d'Etosha, le 11 juin 2018. (TONINO DE MARCO / BIOSPHOTO)

Le prix PATWA International est une organisation d’écrivains-voyageurs fondée en 1998. L’objectif à l’époque était de soutenir le développement du tourisme dans la région Asie-Pacifique. Chaque année, PATWA remet un prix dans des domaines variés mais ayant trait au tourisme : hôtellerie, aviation, train touristique, promotion, destination de l’année, tout y passe. Et c’est ainsi que la Namibie a été primée comme meilleure destination pour découvrir la vie sauvage et les safaris. Le ministre du Tourisme Pohamba Shifeta a également été primé comme "Ministre de l’année" dans la sous-catégorie "Destinations émergentes".

"Ce prix ne pouvait pas arriver à un meilleur moment, alors que nous combattons les braconniers des rhinos et des éléphants, a déclaré le ministre lors de la cérémonie de remises des récompenses. C’est un encouragement à faire d’avantage contre le braconnage."

Safari de Luxe

Au-delà du prix et de ce qu’il représente comme élément de promotion, il faut reconnaître que la Namibie est devenue la destination touristique du moment. Ses grands espaces vierges, ses deux déserts, sa faune, l’accueil de la population y sont pour beaucoup. Le pays a aussi opté pour un tourisme plutôt élitiste, réservé à de petits groupes de voyageurs. Sans doute parce que la faible démographie du pays ne justifie pas de devenir la "Tunisie" du tourisme animalier. Ici, il n’y a que 2,5 millions de bouches à nourrir.

A l’inverse, le pays est immense, 850 000 km², occupé notamment par deux grands déserts, le Namib et le Kalahari. En plus de neuf aires protégées et de dix parcs nationaux, la Namibie compte 76 conservatoires communautaires, le tout sur une superficie de 155 000 km², l'équivalent de 19% du territoire.

Réserves transfrontalières

Et malgré tout cet espace, la Namibie promeut une politique de conservation animale transfrontalière. Les différents habitats sauvages du sud de l’Afrique sont reliés entre eux par des corridors de vie sauvage, y compris d’un pays à l’autre, ce qui facilite les déplacements des animaux. Le pays est membre de trois zones de conservation transfrontalière, notamment le KAZA (Zone de conservation transfrontalière du Kavango-Zambèze) aux côtés de quatre autres pays. Et s’efforce de faire vivre dans le même espace les hommes et les animaux sauvages. "La vie sauvage ne doit pas être éliminée d’un territoire, au prétexte qu’elle pourrait détruire les cultures ou menacer les troupeaux. Au contraire, on peut en tenir compte pour les autres activités du monde rural", a réagi le ministre du Tourisme.

Honoré par le WWF

Depuis 1996, la loi permet aux populations de gérer les territoires sur lesquels elles vivent. Elles deviennent responsables de la faune, assurent sa sécurité et perçoivent les bénéfices du tourisme. En 2013, le WWF a d’ailleurs honoré la Namibie d’un prix pour ces efforts envers la vie sauvage.

Le poids de ce tourisme "éco-responsable" n’est pas négligeable. Il dégage chaque année 4 milliards de dollars namibiens (250 millions d'euros) de profits. Il apporte aussi ses fruits au niveau de la vie sauvage. La Namibie possède la plus grande population mondiale de rhinocéros noirs. Elle voit augmenter le nombre des lions, éléphants et panthères.

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