Mauritanie : les putschistes promettent des élections
Elles devront être libres et transparentes. Lorsqu'ils parlent des élections, les officiers putschistes en auraient presque des trémolos dans la voix. C'est pourtant un président démocratiquement élu qu'ils ont renversés.
Les militaires n'ont donné aucune date pour la tenue de nouvelles élections qu'ils souhaitent “le plus vite possible”.
Les militaires ont précisé que le pays serait gouverné par un conseil de commandement militaire pendant la période intermédiaire avant les élections. Avec à sa tête l'ancien chef de la garde présidentielle, qui a conduit le coup d'Etat, le général Mohamed Ould Abdel Aziz.
Ce coup d'Etat sans effusion de sang traduit des rivalités internes sur la façon de gouverner ce pays désert et particulièrement pauvre, nouveau venu parmi les producteurs de pétrole africains.
Les difficultés ont commencé quand le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi a voulu chasser ses quatre principaux généraux. Selon le président, les militaires évincés soutenaient des juristes dénonçant la corruption du nouvel élu. Ils étaient aussi en désaccord sur ses relations avec les islamistes, auparavant réprimés par le pouvoir mauritanien.
Malgré le calme qui règne dans le pays, les réactions de la communauté internationale sont négatives. L'ONU et l'Union africaine condamnent, ainsi que les Etats-Unis et l'Union européenne.
Et la communauté internationale menace le nouveau régime de sanctions si la situation tourne mal.
Grégoire Lecalot, avec agences
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