Séisme au Maroc : comment expliquer une telle ampleur ?
Samedi 9 septembre, à Marrakech (Maroc), à 70 kilomètres au nord de l’épicentre du séisme, les dégâts sont impressionnants. L’épicentre a été repéré dans la région montagneuse du Haut Atlas, une zone à risque de chevauchement de failles. "Au niveau de la faille, c’est bloqué. Les contraintes s’accumulent et au bout d’un moment, on arrive à un point de rupture. Ça craque et un bloc surmonte l’autre. Ça fait un séisme", explique Mustapha Meghraoui, sismologue à l’Institut Terre et Environnement à Strasbourg (Bas-Rhin).
Une zone à risque
Ce phénomène était déjà à l’origine du tremblement de terre qui a dévasté Agadir (Maroc) en 1960, faisant 12 000 morts. La magnitude est aujourd’hui plus forte, au moins 6,8. Yann Klinger, directeur de recherches à l’Institut de Physique des Globes à Paris, indique : "Si vous passez de 5,8 à 6,8, l’énergie est multipliée par 30." La majorité des séismes au Maroc ont eu lieu au nord du pays, près de la Méditerranée, comme dans la région d’Al Hoceima en 2004. Celui du vendredi 8 septembre est le plus important jamais mesuré qu’ait connu le pays.
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