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Projet Pegasus : "Il y a une démocratisation de l'espionnage"

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Article rédigé par franceinfo - P. Loison
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Pascal Boniface, directeur et fondateur de l'Iris, est invité dans le 23h de franceinfo mercredi 21 juillet.

"Tous les dirigeants politiques seront comptables devant leurs électeurs ou leur population même dans les pays où on ne vote pas. La façon dont ils ont géré la crise du Covid-19 sera un élément capital pour la légitimité des différents gouvernements", estime Pascal Boniface, directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris).

L'affaire Pegasus illustre "l'irruption des nouvelles technologies de l'information et communication dans les relations internationales. L'espionnage a toujours existé, mais là, avec ce logiciel, il est facilité", affirme le fondateur de l'Iris mercredi 21 juillet sur franceinfo.

"Un côté trahison" avec le Maroc

Le Maroc est accusé. "Maintenant, des puissances moyennes peuvent avoir accès à ces technologies qui étaient auparavant l'apanage des grandes puissances. Il y a une démocratisation de l'espionnage. Là, le Maroc a été pris la main dans le sac. Son démenti ne résiste pas réellement à l'examen des réalités. Le Maroc est un pays très lié à la France, il y a le côté trahison ou surprise qui joue beaucoup plus", souligne l'auteur du livre Géopolitique de l'intelligence artificielle.

"Ces nouvelles technologies sont utiles, elles permettent la liberté d'information notamment, mais il y a des abus. J'espère que cette affaire fera naître une régulation. Il y a un combat pour les libertés à mener. Les sociétés civiles et les médias qui ont révélé ce scandale doivent jouer leur rôle", conclut Pascal Boniface.

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