L'armée s'est déployée lundi 24 mai dans la capitale du Mali, Bamako, quelques heures seulement après l'annonce d'un nouveau putsch, le deuxième en neuf mois dans le pays. Dans les rues, tout paraît normal ou presque. Plutôt sceptiques, les habitants semblent avoir pris l'habitude de ces coups de force. "On en a marre de ces arrestations incessantes des militaires", confie un homme.La France prête à sanctionnerLundi soir, Bah Ndaw, le président malien investi en septembre 2020, et son Premier ministre Moctar Ouane, ont été arrêtés par des militaires. Motif invoqué : ne pas avoir consulté avant la formation d'un nouveau gouvernement. Le coup d'État a été revendiqué à la télévision. Un coup de force condamné par la communauté internationale, la France en tête. Avec la guerre contre les islamistes au Sahel, un Mali stable politiquement est une priorité. "Ce qui a été conduit par les militaires putschistes est un coup d'État dans le coup d'État inacceptable que nous condamnons et nous sommes prêts si nécessaire à prendre des sanctions ciblées", a déclaré mardi Emmanuel Macron. La France exige la libération des prisonniers et la tenue d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.