Mali. L'armée tue 16 membres d'une secte islamiste dans le Centre
Ils auraient refusé d'arrêter leur véhicule malgré des tirs de sommation.
Depuis sa déroute consécutive au coup d'Etat du 22 mars, l'armée malienne se tenait à bonne distance des groupes islamistes. La situation a peut-être connu un tournant dans la nuit de samedi à dimanche 9 septembre. L'armée a tué seize personnes, toutes membres d'une secte islamiste, dans le centre du Mali, selon un responsable gouvernemental et un gendarme maliens.
"Seize membres de la secte Dawa dont le véhicule refusait de s'arrêter après des tirs de sommation ont été traités comme des ennemis à Diabali ", dans la région de Ségou, a dit ce responsable au ministère malien de la Sécurité. Selon un gendarme joint à Diabali, le "bilan est de 16 morts. Il y a des Maliens et des Mauritaniens. Ce sont les membres d'une secte musulmane". Le véhicule venait de la frontière mauritanienne, a-t-il précisé.
Une secte proche d'un groupe armé
Par ailleurs, "d'autres personnes membres de cette secte, qui devaient (...) participer à une réunion la semaine dernière sur le territoire malien, ont été arrêtés", a affirmé le responsable au ministère de la Sécurité.
La secte Dawa, originaire du Pakistan, est apparue en Afrique à la fin des années 1990. Elle compterait plusieurs centaines d'adeptes dans le nord du Mali, et serait présente dans plusieurs pays du Sahel dont la Mauritanie, pays voisin du Mali. Iyag Ag Ghaly - chef d'Ansar Dine, l'un des groupes armés contrôlant le Nord, a été membre de la secte Dawa. Il a ensuite fondé son groupe islamiste radical, qui s'est allié d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
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