Le colonel à la 9e brigade d'infanterie de marine (BIMa), qui dirige le détachement de liaison de la mission européenne de formation de l'armée malienne, dresse en effet un tableau sombre de sa mission dans Le Monde du 23 avril.Pour Bruno Heluin, l'armée malienne est gangrénée par la corruption, privée des fonds promis par la communauté internationale, incapable de s'entraîner faute de moyens. Or, dit-il, «l'armée malienne doit retrouver vite les moyens de défendre son territoire national et de faire face à la menace». Cette déclaration survient alors que le désengagement des troupes françaises au Mali se poursuit. Selon l'état-major des armées, le nombre des soldats français encore déployés s'élève à «un peu moins de 4.000». Au plus fort de l'opération Serval contre les groupes islamistes qui occupaient le nord du Mali, près de 4.500 hommes composaient le contingent français.Les Français opèrent encore dans la région de GaoUne centaine de parachutistes ont entériné le mouvement, en rentrant en France le 9 avril. Depuis, les parachutistes du 1er RCP, basé à Pamiers, du 35e RAP (artillerie parachutiste) de Tarbes, et les légionnaires du 2e REP de Calvi leur ont emboîté le pas. Un détachement du 17e Régiment du génie parachutiste arrive à Montauban le 23 avril.Ces troupes ont participé à l'ensemble des opérations aéroportées, notamment les régions de Tombouctou, Gao, Tessalit et Kidal. Lancée dans l'urgence le 11 janvier 2013, l'opération Serval a permis de démanteler les réseaux jihadistes.De violents affrontements, notamment dans l'Adrar des Ifoghas, où les combattants d'al-Qaida au Maghreb Islamique s'étaient retranchés s'y sont déroulés. L'armée française poursuit ses opérations contre de petits groupes de combattants islamistes dans la région de Gao. Le chef de l'Etat François Hollande a pour objectif de ramener le contingent au Mali à 2.000 hommes en juillet et à mille fin 2013.