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Elections le 28 juillet au Mali

Sous la pression de la France, les partis politiques maliens ont accepté la tenue du premier tour de l'élection présidentielle le 28 juillet 2013. Beaucoup trouvaient la date trop proche, dans un pays qui n'est pas encore pacifié, et dont la région de Kidal est toujours occupée par les touaregs.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
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Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, salue son homologue malien, Tieman Hubert Coulibaly, lors de son arrivée à Bamako, le 28 mai 2013.
 (AFP/Habibou Kouyaté)

Il reste deux mois pour conduire les Maliens aux urnes. Deux mois et beaucoup d'interrogations. Ainsi, comment va pouvoir voter la population déplacée par le conflit. Elle est estimée à 500.000 personnes, et certains ont fuit à l'étranger.
 
Autre question, le sort de Kidal. La ville est sous le contrôle des touaregs, avec la bénédiction de la France. Les rebelles du MNLA, au départ indépendantistes, sont aujourd'hui «autonomistes». Pour autant, ils ne reconnaissent pas la présence, ni l'autorité de l'administration malienne. Comment dans ce cas y organiser des élections ?
 
A Ouagadougou, au Burkina Faso, le président burkinabé Blaise Compaoré, tente d'obtenir un modus vivendi entre les deux parties. Car une élection présidentielle, pour avoir une crédibilité, ne doit pas ignorer de territoires.
 
Mais il est urgent de remplacer l'actuel gouvernement, issu d'un coup d'Etat. Surtout pour la France qui ne veut pas subir plus avant l'accusation d'ingérance dans les affaires du Mali. L'ex-puissance coloniale ne fait d'ailleurs plus l'unanimité. L'ancien Premier ministre malien, Soumana Sacko, l'accuse déjà de vouloir faire du nord-Mali, «un protectorat français».

«Sur le plan technique, les élections présidentielles sont tenables et un travail remarquable a été fait. Très bientôt, les cartes électorales vont être éditées» a annoncé le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. 

Des élections à marche forcée, donc. Au risque de remplacer le pouvoir malien actuel par un autre, guère plus représentatif.

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