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Libye : les rebelles reculent

Alors que s'est tenue hier à Londres la première réunion du groupe de contact chargé du pilotage politique des frappes et de la préparation de l'après Kadhafi, sur le terrain, la situation se complique pour les rebelles. Depuis hier, ils n'avancent plus et sont même repoussés par les troupes fidèles au colonel Kadhafi.
Article rédigé par franceinfo
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En Libye, les combattants du colonel Mouammar Kadhafi ont regagné du terrain, repoussant les rebelles à plus de 100 km à l'est de la ville de Syrte, dont ces derniers tentent de s'emparer depuis plusieurs jours.
Les forces du régime libyen ont repris ce matin le contrôle de Ras Lanouf, ville pétrolière et donc stratégique. Les insurgés font mouvement vers l'est, et tentent de se replier vers Brega.
Les unités loyalistes progressaient également hier dans Misrata, à l'est de Tripoli, où les combats font rage. Selon un médecin, au moins 142 personnes ont été tuées dans cette contre-offensive et 1.400 blessées depuis le 18 mars.

A chaque fois que les forces pro-Kadhafi avancent, leurs missiles font des victimes et de gros dégâts. Certains les accusent également d'enlèvements de civils. Dans la ville d'Ajdabiya, aujourd'hui aux mains de l'opposition, on compte ainsi plusieurs dizaines de disparus.

La communauté internationale unanime pour demander le départ de Kadhafi

Pendant que les opérations militaires continuent sur le terrain, la communauté internationale s'est retrouvée hier à Londres pour une grande réunion consacrée à la crise libyenne. Trente-six pays y étaient représentés, ainsi que plusieurs organisations internationales.

Tous les participants ont appelé au départ de Kadhafi. Un groupe de contact sur la Libye a été créé pour s'occuper du pilotage politique de la crise libyenne. Sur le plan militaire, la coalition internationale, coordonnée par les Etats-Unis, n'a plus à ce stade pour mission que la "protection des populations", qu'elle doit transférer à l'Otan demain.

Dans une interview à la chaîne américaine NBC, Barack Obama a estimé que les pressions militaires et les sanctions internationales avaient "grandement affaibli" le numéro un libyen. Les Etats-Unis, a-t-il ajouté, n'excluent pas de livrer du matériel militaire aux insurgés libyens. "Nous allons étudier toutes les possibilités pour apporter un soutien au peuple libyen, afin que puisse advenir une Libye plus paisible et plus stable", a dit le président américain.

Cécile Mimaut, avec agences

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