Libye : La traque de Kadhafi se poursuit
Des combattants rebelles qui assiègent aujourd’hui un bloc d'immeubles près de la caserne Bab al Aziziah, l'ancien QG de Mouammar Kadhafi à Tripoli, pensent y avoir pris au piège le “guide” libyen et certains de ses fils.
“Ils sont ensemble. Ils sont dans un petit trou”, a dit l'un des rebelles engagés dans les combats, Mouhammad Gomaa. “Aujourd'hui, nous en aurons fini”, a-t-il ajouté.
Hier, selon Paris Match, le dictateur a bien failli être capturé dans une maison de Tripoli. Un commando spécial libyen l'a manqué de peu.
Pour l’instant, Mouammar Kadhafi est toujours introuvable.
Mais le dirigeant libyen en déroute a adressé un message sonore à ses partisans. Il les appelle à la lutte armée pour vaincre les “ennemis ”et “libérer Tripoli”.
Les insurgés ont promis une récompense de 1,3 million de dollars pour sa capture mort ou vif.
_ Pendant ce temps, les tirs se poursuivent entre insurgés et loyalistes autour de ces blocs d’immeubles. De violents combats ont notamment éclaté autour de l'hôtel Corinthia, non loin du palais de Kadhafi.
Concernant la manière dont est menée la bataille de Tripoli, les éléments d’information restent très flous.
_ Selon le ministre britannique de la Défense, l'Otan apporte son aide en matière de renseignement et de reconnaissance aux rebelles libyens pour mettre la main sur Mouammar Kadhafi et ses fils.
Ce matin, The Daily Telegraph avait révélé que les SAS, les forces spéciales britanniques se trouvaient en Libye pour participer à la traque de Kadhafi.
Le New York Times a de son côté indiqué qu’il y aurait même des forces spéciales françaises qui participeraient aux combats aux côtés des forces anti-kadhafistes.
On parle même de la présence de troupes du COS (Commandement des opérations spéciales) et du service Action de la DGSE.
Des informations très vite démenties par la porte-parole de l'Otan.
Il n’y pas de coordination militaire avec les rebelles, répète l’organisation.
En revanche, il y a bien des “contacts” avec le CNT (Conseil national de transition) mais, “ce sont des contacts politiques normaux” a précisé Oana Lungescu.
Mardi, le ministre de la Défense Gérard Longuet avait rappelé sur sur France Inter qu'aucun militaire ou agent des forces spéciales n'était déployé sur le terrain.
Déjà avant l’été, l’éventuelle présence de forces spéciales en Libye avait suscité la polémique.
_ Depuis fin avril, le Royaume-Uni, la France, l'Italie, l'Egypte et les Etats-Unis ont reconnu avoir envoyé des conseillers militaires auprès du CNT, l'organe politique de la rébellion.
Officiellement cependant, il n'y a “pas de forces spéciales françaises au sol” en Libye, selon le président français Nicolas Sarkozy.
Mikaël Roparz, avec agences
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