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Libye : la bataille de Tripoli commence

La fin du régime Kadhafi semble se préciser. Les rebelles ont lancé depuis hier soir l'opération "sirène". Objectif : prendre Tripoli. _ Pour l'instant, ils affirment avoir pris le contrôle de plusieurs quartiers de la capitale, dont celui de Tajoura dans la banlieue est. Pour eux, la chute du colonel Kadhafi n'est qu'une question d'heures. Les spécialistes de la région, plus prudents, estiment que la bataille dans la capitale pourrait durer plusieurs jours.
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"Les jours de Kadhafi sont comptés" , a estimé la Maison Blanche. Nicolas Sarkozy pour sa part "exhorte" Kadhafi "à renoncer sans délai à ce qu'il lui reste de pouvoir". Alors que le 1er septembre le Guide libyen doit fêter ses 42 ans de règne, il se pourrait que les rebelles l'empêchent de célébrer cet anniversaire.
_ "Ce à quoi nous sommes en train d'assister ce soir est l'effondrement du régime", a déclaré le porte-parole de l'Alliance atlantique, Mme Oana Lungescu. "Plus tôt Kadhafi réalisera qu'il n'a aucune possibilité de gagner, le mieux ce sera pour tout le monde", a-t-elle ajouté.

Car la rébellion a lancé hier son offensive sur la capitale. Nom de code : "opération sirène". Et aux dires du Conseil national de transition (CNT, organe politique de la rébellion), elle serait efficace.
_ En effet sur le terrain, les rebelles du front Ouest sont entrés dans la capitale. Des accrochages importants avec des soldats fidèles au dirigeant Mouammar Kadhafi avaient néanmoins lieu pendant leur avancée. Des pro-Kadhafi tiraient à la mitrailleuse lourde et les rebelles ripostaient.

Des rebelles, venus par la mer de l'enclave côtière de Misrata (est de Tripoli) ont infiltré la capitale et participent aux combats selon les rebelles.

Kadhafi a parlé ce soir à la télévision. Le Guide libyen a affirmé qu'il resterait dans la capitale "jusqu'au bout" et appelé le peuple à "se rendre à Tripoli pour libérer la capitale des rebelles". Dans ce message sonore diffusé par la télévision nationale, le dirigeant libyen a également dit "craindre que Tripoli ne brûle" et promis de donner des armes à ses partisans pour
repousser les rebelles.

Caroline Caldier, avec agences

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