Les rebelles tchadiens en déroute ?

Les forces rebelles semblent s'être éloignées de la capitale tchadienne. Leurs pick-ups se trouveraient à une trentaine de kilomètres de N'djamena, harcelés par les hélicoptères de l'armée loyaliste. Les renforts censés arriver de l'est ne sont toujours pas en vue.

Mais la rebellion ne baisse pas pavillon.“ Nous sommes dissimulés sous les arbres, et étalés sur une vingtaine de kilomètres, entre 10 et 30 km au nord”, a indiqué le porte-parole des rebelles, Abderaman Koulamallah. Nous encerclons la ville et avons conservé nos forces quasiment intactes.

A N'djamena, la situation humanitaire est préoccupante. Des cadavres se décomposent dans les rues et les commerces sont fermés. La Croix-Rouge tchadienne estime ce soir à "plusieurs centaines" le nombre de tués dans les combats des derniers jours.
_ 15.000 à 20.000 personnes se seraient réfugiées à Kousseri, bourgade frontalière du Cameroun.

L'armée française reste en position autour des principaux hôtels de N'djamena, de l'ambassade de France et de l'aéroport. Environ 1000 ressortissants étangers ont été évacués du Tchad et il reste 250 français sous protection. Certains commencent à revenir visiter leur maison dévastée.

Autre inquiétude, la répression qui semble aller au-delà des forces rebelles pour frapper l'oppostion légale. Un nouveau député d'opposition aurait été arrêté hier par des hommes de la garde présidentielle, ce qui porterait à 8 le nombre d'opposants appréhendés et envoyés dans un lieu inconnu.

Grégoire Lecalot, avec agences