Les deux soldats français soupçonnés de pédophilie au Burkina entendus par la gendarmerie
La justice française a été saisie, et les deux suspects pourraient bientôt être rapatriés en France.
Les deux militaires français soupçonnés d'attouchements sur deux fillettes au Burkina Faso, où ils participaient à l'opération antiterroriste Barkhane, ont été entendus mercredi 1er juillet à Ouagadougou par des enquêteurs français et burkinabè, a indiqué une source judiciaire.
Des enquêteurs français sont arrivés plus tôt dans la journée dans la capitale du pays pour mener les investigations en partenariat avec les autorités locales. La venue de ces gendarmes de la prévôté française - chargés des investigations sur les militaires déployés sur les théâtres d'opérations extérieures -, en provenance du Niger, avait été annoncée dès mardi soir par un cadre de la gendarmerie burkinabè.
La scène aurait été filmée
Les victimes présumées des deux militaires sont deux fillettes de trois et cinq ans, à la double nationalité franco-burkinabè. Elles auraient subi ces attouchements dimanche dans une piscine d'hôtel de Ouagadougou, a expliqué une source proche du dossier. Selon les premiers éléments de l'enquête, la mère de la plus jeune fille serait allée se baigner dans cette piscine, où elle aurait lié conversation avec les deux soldats, âgés de 36 et 38 ans. Elle les aurait alors conviés à son domicile pour boire un verre.
L'un des deux hommes y aurait oublié sa caméra portative de type GoPro. La mère aurait visionné les images, des scènes filmées sous l'eau, et vu des attouchements auxquels un des soldats se serait livré sur les fillettes. Elle se serait alors rendue à l'ambassade de France pour y montrer le film, "assez long", et dénoncer les faits, selon la même sources. Les images auraient ensuite été visionnées par le père de l'autre petite fille.
Rapatriement en vue pour les suspects
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a rendu l'affaire publique mardi soir et suspendu les deux suspects. Il a aussi saisi la justice française, qui a ouvert une enquête préliminaire pour agressions sexuelles sur mineurs.
"Des contacts ont été pris avec la justice burkinabè pour que le rapatriement se fasse rapidement et que la justice agisse", a déclaré mercedi le porte -parole du gouvernement Stéphane Le Foll.
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