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L'armée libyenne annonce qu'elle marche sur Benghazi

L'armée libyenne fidèle au colonel Kadhafi a annoncé qu'elle avait commencé à marcher sur le bastion de rébellion, à Benghazi. Dans son communiqué officiel, elle assure aux habitants qu'elle compte y mener une "mission humanitaire". Mais les insurgés assurent de leur côté que la ville d'Ajdabiya, dernier verrou sur la route de Benghazi, est toujours entre leurs mains. Des centaines de civils fuient vers la frontière égyptienne.
Article rédigé par franceinfo
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Ajdabiya, dernier verrou sur la route de Benghazi, se trouve dans une situation quasi-désespérée. Les forces armées fidèles au colonel Kadhafi encerclent presque entièrement la ville. Mais selon le porte-parole militaire du Conseil national de transition libyen (CNT), la ville serait toujours aux mains des insurgés, malgré deux heures de pilonnage.

Difficile de connaître exactement la situation, puisque l'armée régulière libyenne, pro-Kadhafi, donc, annonce qu'elle a commencé à marcher sur Benghazi, deuxième ville du pays et bastion de la résistance, où se trouve le siège du CNT. Et ce mardi soir, les rebelles ont fait usage de canons anti-aériens et d'armes lourdes à Benghazi, sans que la raison exacte en soit connue.

Dans un appel diffusé à la télévision officielle, l'armée assure les habitants qu'elle va mener une “mission humanitaire” sur Benghazi : “les forces armées arrivent pour assurer votre sécurité, lever l'injustice qui vous a été faite, vous protéger, et ramener le calme et la vie normale”, assure le communiqué.

Visiblement, de nombreux habitants de l'est du pays ne voient pas les choses ainsi, et des centaines de civils fuient vers la frontière égyptienne. Les rebelles, qui nient que l'armée ait pris la route entre Ajdabya et Benghazi.

Sur le front diplomatique, le représentant permanent de la France aux Nations unies, Gérard Araud, a déclaré que Paris était “profondément affligé” par l'incapacité du Conseil de sécurité à réagir devant l'avance des forces libyennes face aux insurgés de l'Est de la Libye. Paris et Londres répètent qu'elles sont favorables à une zone d'exclusion aérienne. Les Etats-Unis, de leur côté, ont étendu leurs sanctions financières.

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