L'ambassadrice de France au Cameroun, Christine Robichon, s'est rendue samedi 16 novembre à Maroua, dans le nord du pays, pour demander aux Français y résidant de quitter la région, deux jours après l'enlèvement d'un prêtre français. "Elle est venue avec un seul message : celui de nous demander de quitter la région parce que celle-ci est devenue extrêmement dangereuse", a affirmé sous couvert d'anonymat un Français à l'issue de la rencontre. "La situation est catastrophique avec l'enlèvement du prêtre". Vendredi, le groupe islamiste armé nigérian Boko Haram a affirmé détenir le prêtre, qui a "sûrement été emmené vers le Nigeria", selon le président français François Hollande. Une quinzaine de Français établis dans la région de l'Extrême-nord étaient présents à la réunion avec l'ambassadrice. Après les avoir rencontrés, Christine Robichon n'a pas souhaité faire de commentaire à la presse.Sur son site internet, le ministère des Affaires étrangères français délivre les même conseils depuis vendredi : "Suite aux récents enlèvements dans la région extrême-nord, il est demandé à tous les Français encore présents dans la zone de la quitter dans les meilleurs délais. Tout déplacement dans la zone est formellement déconseillé, la sécurité des Français n'étant plus assurée".