Au Kenya, on recompte les voix
A la différence de 2007, l’annonce des résultats n’a pas entraîné les mêmes violences qui avaient fait plus de 1.000 morts et 600.000 déplacés.
C’est un calme apparent qui a frappé Le Kenya aujourd’hui. Ses 41 millions d'habitants retiennent leur souffle en attendant le verdict de la Cour suprême. «C'est l'épreuve du feu pour les nouvelles institutions judiciaires», nées d'une Constitution dont l'adoption par référendum en août 2010 a fait naître un immense espoir populaire. Celui d'en finir avec une longue tradition d'arbitraire dans le pays, relève le président de l'organisation anti-corruption Mars Group. Selon Mwalimu Mati, «les juges sont parfaitement conscients qu'ils vont prendre une décision très lourde de conséquences».
La nouvelle Cour suprême, nommée pour la première fois en 2011 après des auditions publiques et avis du Parlement, constitue «la seule institution dans laquelle les Kényans croient encore», précise Raila Odinga.
Les deux candidats, MM.Odinga et Kenyatta, ont assuré qu'ils respecteraient la décision de la Cour suprême quelle qu'elle soit.
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