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Au Kenya, on recompte les voix

Le scrutin présidentiel au Kenya a donné vainqueur dès le premier tour, le 9 mars, Uhuru Kenyatta avec 50,07% des voix, soit 8.000 de plus que son adversaire. Le Premier ministre sortant Raila Odinga affirme que les fraudes sont aussi importantes que celles qu'il avait déjà dénoncées lors de sa précédente défaite en 2007, face au président sortant Mwai Kibaki.
Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié
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Willy Mutunga, président de la cour suprême du Kenya (3e sur la gauche), et les juges, doivent valider le 26 mars le recomptage des voix de l’élection présidentielle contestée. Les bulletins de 22 bureaux de vote dans quelque 32.000 bureaux du pays vont être passés au crible.  (AFP PHOTO / Tony Karumba)

A la différence de 2007, l’annonce des résultats n’a pas entraîné les mêmes violences qui avaient fait plus de 1.000 morts et 600.000 déplacés.

 C’est un calme apparent qui a frappé Le Kenya aujourd’hui. Ses 41 millions d'habitants retiennent leur souffle en attendant le verdict de la Cour suprême. «C'est l'épreuve du feu pour les nouvelles institutions judiciaires», nées d'une Constitution dont l'adoption par référendum en août 2010 a fait naître un immense espoir populaire. Celui d'en finir avec une longue tradition d'arbitraire dans le pays, relève le président de l'organisation anti-corruption Mars Group. Selon Mwalimu Mati, «les juges sont parfaitement conscients qu'ils vont prendre une décision très lourde de conséquences».

La nouvelle Cour suprême, nommée pour la première fois en 2011 après des auditions publiques et avis du Parlement, constitue «la seule institution dans laquelle les Kényans croient encore», précise Raila Odinga.

Les deux candidats, MM.Odinga et Kenyatta, ont assuré qu'ils respecteraient la décision de la Cour suprême quelle qu'elle soit. 

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