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Au Kenya, la sorcellerie a la vie dure

Depuis le début de l'année, 50 personnes accusées de sorcellerie ont été tuées dans le sud-est du Kenya. Souvent dénoncés par leurs proches, ces pseudo-sorciers doivent fuir pour avoir la vie sauve. Certains sont accueillis dans un centre spécialisé.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Rituel de désenvoutement au Kenya (AFP)

Dans le sud-est du Kenya, une partie de la population croit encore aux sorciers. Aux mauvais sorciers, ceux qui jettent des sorts et font pleuvoir le malheur autour d'eux. Cette réputation, bien sûr usurpée, contraint l'accusé à l'exil. Pour retrouver sa dignité et reprendre une vie normale, il doit accepter un rituel de désenvoûtement. La croyance est tellement répandue qu'un centre spécialisé accueille les parias ostracisés par leur famille et pratique des cérémonies de purification.

L'accusation de sorcellerie touche le plus souvent des personnes agées qui possèdent des terres. C'est un bon moyen de récupérer le bien convoité. Cela peut aller encore plus loin. 50 sorciers présumés ont été tués depuis le début de l'année. Des meurtres sans suite judiciaire, car selon la police, personne n'ose témoigner.

Reportage AFP Vidéo mis en ligne le 18 septembre 2012

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