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Kenya : vers l'apaisement ?

L'opposition au président Mwai Kibaki, a annulé la journée de manifestations prévues aujourd'hui. C'est Kofi Annan qui a obtenu l'annulation de nouveaux rassemblements. L'ancien secrétaire général de l'Onu est au Kenya pour une mission de médiation.
Article rédigé par franceinfo
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Le président kényan réélu Mwai Kibaki et le chef de l'opposition Raila Odinga, qui conteste les résultats de l'élection présidentielle, se sont serré la main aujourd’hui à Nairobi, en présence du médiateur Kofi Annan. Les trois hommes se sont présentés devant les journalistes après une rencontre cruciale, la première à réunir MM. Kibaki et Odinga depuis l'élection contestée du 27 décembre qui a été suivie de violences meurtrières. L'ex-secrétaire général des Nations unies, M. Annan, nommé médiateur dans la crise kényane, a qualifié la réunion de "développement très encourageant".

M. Odinga, s'exprimant après M. Annan, a estimé pour sa part que des "mesures vitales" avaient été prises "pour résoudre la dispute électorale et le conflit qui ravage" le Kenya depuis un mois. "Je prends l'engagement devant tous les Kényans que mon équipe et moi-même ne ménagerons aucun effort pour résoudre cette crise. Je demande à chacun d'être patient et de soutenir la paix (...) pendant que les parties travaillent jour et nuit pour s'assurer que les négociations ne durent pas un jour de plus que nécessaire", a ajouté M. Odinga, avant de céder la parole à M. Kibaki.

"Je sais que vous êtes tous profondément inquiets, comme je le suis, de la violence, de la perte de vies innocentes et de la destruction de biens", a déclaré M. Kibaki, en lisant son discours comme M. Odinga. "J'appelle tous les Kényans à rester fermes et à éviter la violence pendant qu'on s'efforce de trouver une solution", a-t-il conclu. M. Kibaki avait été déclaré vainqueur de la présidentielle par la commission électorale kényane mais M. Odinga l'accuse de lui avoir volé la victoire en fraudant et des observateurs internationaux ont également dénoncé de nombreuses irrégularités pendant la comptabilisation des résultats. L'annonce des résultats du scrutin a déclenché des violences au Kenya où au moins 790 personnes ont été tuées en un mois.

Caroline Caldier avec agences

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