Gabon : scènes de violence après une élection présidentielle contestée
Le pays est au bord de l'embrasement après les résultats du scrutin. Des troubles ont éclaté, au moins deux personnes auraient été tuées au QG du candidat perdant.
Au loin, ce mercredi 31 août dans la soirée, on voyait à Libreville l'Assemblée nationale du Gabon en train de brûler. De quoi mesurer la colère qui règne désormais dans la capitale. Cette nuit, des tirs ont résonné, et au moins deux personnes seraient mortes. Alors ce jeudi matin, la tension monte. "On ne peut pas sortir de l'hôtel, il y a des barrages de partout. Il y a eu des pillages dans les quartiers, les magasins ont été brulées", témoigne par téléphone une expatriée française sur place.
Ali Bongo pour un nouveau mandat
À l'hôpital, des hommes partisans de l'opposition disent avoir été blessés par les forces de l'ordre, fidèles à Ali Bongo. Le candidat de l'élection présidentielle a été réélu pour un septennat, selon la commission électorale. Mais depuis hier, des centaines de manifestants sortent dans les rues de Libreville pour contester les résultats du scrutin. Face à eux, les forces gouvernementales répliquent à coup de gaz lacrymogène.
Ali Bongo, fils d'Omar Bongo, au pouvoir pendant 42 ans, a été élu avec moins de 6 000 voix d'écart avec son adversaire, Jean Ping, qui l'accuse d'avoir volé sa victoire.
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