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Coup d'Etat au Gabon : une plainte en France contre la détention "arbitraire" de Sylvia Bongo, l'épouse de l'ancien chef d'Etat

Les avocats ont déposé une plainte simple, visant les crimes de disparition forcée et séquestration par des agents publics. La nationalité française de Sylvia Bongo donne compétence à la justice française pour une possible enquête.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Ali Bongo Ondimba et l'ancienne Première dame du Gabon Sylvia Bongo Ondimba au stade Nzeng-Ayong de Libreville, le 10 juillet 2023. (STEEVE JORDAN / AFP)

Les avocats de Sylvia Bongo, épouse franco-gabonaise du président Ali Bongo, ont déposé plainte à Paris vendredi 1er septembre pour détention arbitraire, ont annoncé à l'AFP François Zimeray et Jessica Finelle. Ali Bongo est placé en résidence surveillée par des militaires depuis sa destitution mercredi après un coup d'Etat.

"Mme Valentin épouse Bongo est privée de sa liberté depuis le putsch du 30 août 2023, tout comme son fils cadet Jalil", soulignent les deux avocats dans un communiqué. François Zimeray a précisé à l'AFP que sa cliente est "retenue dans un endroit indéterminé au Gabon, qui pourrait être sa résidence".

"Aucune considération politique ne justifie ces violences et cette mise au secret hors de tout cadre légal, nous sommes inquiets pour leur santé et leur sécurité", insistent les deux conseils. Ces derniers "exigent" l'autorisation de "visites consulaires pour la famille et notamment pour Noureddin Bongo Valentin, qui pourrait être victime d'une disparition forcée".

Les avocats espèrent un mandat d'arrêt international

Les deux avocats ont déposé auprès du parquet de Paris une plainte simple, visant principalement les crimes de disparition forcée et séquestration par des agents publics. La nationalité française de Sylvia Bongo donne compétence à la justice française pour une éventuelle enquête sur ces faits. "Cette procédure pourrait aboutir à l'émission d'un mandat d'arrêt international contre les auteurs de ces faits, qui encourent la réclusion criminelle à perpétuité", espèrent les conseils.

L'ex-Première dame, franco-gabonaise, était régulièrement la cible, avec son fils Noureddin, d'accusations de l'opposition, de la société civile et de certains médias locaux quand ils affirmaient que, depuis son AVC, Ali Bongo était très affaibli par ses séquelles et "manipulé" par certains de ses "proches". Noureddin Bongo Valentin, lui, a été arrêté mercredi par les putschistes, tout comme six autres hommes, proches de lui et membres du cabinet du président destitué ou à la tête de son tout-puissant Parti démocratique gabonais.

Les sept font partie de la "jeune garde" accusée par l'opposition d'être les "véritables dirigeants" du pays depuis la convalescence d'Ali Bongo. Selon les avocats, "Noureddin Bongo Valentin est incarcéré dans un lieu tenu secret. L'entourage suspecte les putschistes de fabriquer des soi-disant preuves visant à discréditer les membres de la famille et à légitimer leur arrestation".

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