Français enlevé au Nigeria : ouverture d'une enquête à Paris
Selon la police nigériane, les ravisseurs pourraient être des employés de l'entreprise dans laquelle il travaillait, et non des islamistes étrangers.
Qui sont les ravisseurs de l'ingénieur français enlevé mercredi au Nigéria par une trentaine d'hommes armés ? François Hollande semble privilégier la piste des islamistes d'Al-Qaida. De son côté, la police nigériane estime que l'homme a été kidnappé par des des employés de l'entreprise dans laquelle il travaillait, le groupe d'énergies renouvelables Vergnet. Ainsi, une enquête pour "enlèvement et séquestration en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste" a été ouverte, vendredi 21 décembre. Les investigations ont été confiées à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).
"En regardant la façon dont l'opération a été menée, comment cela a été coordonné, la vitesse, l'expertise, tout indique qu'il s'agit de l'oeuvre d'employés de l'entreprise", a déclaré le commissaire de police de l'Etat de Katsina Abdullahi Magaji. Mais il n'a pas évoqué de possibles commanditaires extérieurs. Selon lui, "l'enlèvement ne ressemble pas à un coup de Boko Haram [groupe islamiste tenu responsable de la mort de plusieurs centaines de personnes depuis 2009]". Et d'ajouter : "Les ravisseurs connaissent bien la région et n'étaient probablement pas des "étrangers."
Le ministère français des Affaires étrangères a tempéré les propos du président, soulignant qu'en l'absence de revendication, la France n'écartait "aucune piste, qu'elle soit islamiste ou crapuleuse". Un porte-parole du Quai d'Orsay a souligné que, dans la zone où le ressortissant français a été enlevé, "se trouvent traditionnellement des groupes terroristes" parmi lesquels à Al Qaïda, Aqmi, le Mujao ou Boko Haram.
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