Famine : les hôpitaux de Mogadiscio n'arrivent plus à faire face à l'urgence
"Les enfants ne doivent pas mourir sans raison". Lors d'une visite à Mogadiscio ce week-end, Valérie Amos, qui dirige l'aide humanitaire de l'ONU a promis la totale mobilisation des Nations Unies. "Nous augmentons nos efforts à Mogadiscio. Le Haut Commissariat des
Nations-Unies pour les réfugiés a amené trois avions de fournitures, dont des toiles en plastique et des éléments non alimentaires".
Insuffisant pour le moment pour répondre à la demande. Près de 12 millions de personnes, en Ethiopie, à
Djibouti, au Kenya, en Ouganda et en Somalie, sont en danger de mourir de faim à
la suite de la pire sécheresse régionale depuis des décennies.
La situation la plus grave concerne certainement la Somalie. La famine a poussé plus de 100.000 personnes à quitter terres et maisons pour chercher de l'aide dans la capitale, Mogadiscio. Faute de médicaments et de personnels suffisants, les hôpitaux se sont transformés en mouroir. Adultes et enfants dénutris succombent au choléra, à la diarrhée ou encore à la rougeole.
D'autres habitants de Somalie espèrent trouver de l'aide en Ethiopie. "Je pensais que si je venais ici, j'aurais une vie meilleure" regrette Mohamed Ibrahim, un Somalien. "Je suis triste parce que mon bébé est mort". Son fils, âgé d'un an, n'a pas été admis à l'hopital du camp parce que l'établissement manquait de
médicaments pour enfants. Comme lui, des centaines de familles ont traversé la frontière, se retrouvant dans le gigantesque camp de réfugiés de Dolo Ado, au sud de l'Ethiopie, qui accueille plus de 118.000 personnes. Selon les organisation humanitaires, 30% des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition dans ce camp.
Malgré l'urgence, la situation a du mal à émouvoir la population mondiale. Par exemple, les ONG française n'ont recueilli que 15 millions d'euros de dons en trois semaines. Très loin des 64 millions récoltés en quatre semaines après le séisme en Haïti.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.