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Quand l'Ethiopie découvre la bourse

Mise en place en 2008, la bourse des matières premières d'Addis Abeba (ECX), la capitale de l'Ethiopie, a donné un coup de fouet aux exportations du pays, notamment de café, et fait des émules dans d'autres pays africains.
Article rédigé par Laurent Ribadeau Dumas
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Transaction à la Bourse éthiopienne des matières premières, à Addis-Abeba, le 31 mai 2013. (AFP - Jenny Vaughan)

Cette institution est la première du genre sur le continent noir.

Trois marchandises s'y échangent, essentiellement le café, les haricots et les graines de sésame. 

La bourse joue un rôle central dans l'économie éthiopienne (40% du PIB provient de l'agriculture) et le café assure le principal revenu à l'exportation (645 millions d'euros l'an dernier). Il fait vivre 25% de la population du pays. Le responsable des achats pour les cafés Tomoca, le plus vieil établissement d'Addis Abeba, ouvert il y a 60 ans par un Italien et qui commercialise aussi ses propres produits, explique avoir désormais une plus grande variété de cafés à sa disposition, et à de meilleurs prix.

Des experts économiques estiment que l'ECX pourrait avoir un impact positif plus large sur l'économie éthiopienne. Cette «expérience pourrait être utile quand l'Ethiopie sera prête pour un marché des actions, qui pourrait élargir les opportunités d'investissement et aider à lever des fonds», selon un représentant du Fonds monétaire international (FMI).

Le succès de l'ECX fait des envieux dans d'autres pays africains, notamment au Nigeria, Kenya et Ouganda. Mais son développement reste entravé par le manque d'espace dans ses entrepôts.

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