La Chine continue ses investissements en Ethiopie
L'Éthiopie et la Chine doivent établir un partenariat en vue de constituer un nouveau parc industriel représentant une valeur de 300 millions de dollars dans ce pays d'Afrique de l'Est, selon l’Agence Chine Nouvelle.
Ce nouveau parc industriel doit s’implanter dans la ville d'Adama, à une centaine de km au sud-est d'Addis-Abeba, la capitale. Environ 85 % des financements nécessaires pour bâtir ce parc industriel seront couverts par des prêts à taux bonifiés du gouvernement chinois, tandis que les 15 % restants seront fournis par le gouvernement éthiopien, selon Pékin.
"Couvrant une superficie de 100 hectares, ce parc industriel devrait générer des opportunités d'emploi pour près de 25 000 Éthiopiens et il s'inscrit dans le cadre du grand plan de l'Éthiopie pour transformer son économie, majoritairement agraire, en une économie industrialisée d'ici à 2025", précise l’agence Chine nouvelle.
Ces parcs industriels devraient au total être une douzaine. Neuf d'entre eux sont implantés à proximité de la ligne de chemin de fer électrifiée de 756 km reliant l'Ethiopie à Djibouti… construite par les Chinois.
Ces zones créées par l'Etat sont destinées à employer une importante main d'oeuvre. Les industriels qui s'y établissent "sont exemptés d'impôt sur le revenu durant les cinq premières années et exonérés de droits ou de taxes sur l'importation de biens d'équipement et de matériaux de construction", explique un article de Bloomberg. Face à la montée des salaires en Asie (et en Chine en particulier), de nombreuses entreprises chinoises sous-traitent en Ethiopie une partie de leur production, dans le secteur textile notamment.
Ce nouvel investissement chinois en Ethiopie montre la prépondérance de Pékin dans l'économie du deuxième pays le plus peuplé d'Afrique (derrière le Nigéria). Selon une étude citée par la BBC, "depuis 2000", Addis Abeba lui "a emprunté plus de 12 milliards de dollars", faisant de ce pays le deuxième plus gros destinataire de prêts chinois vers l'Afrique (après l'Angola).
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