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Ethiopie : au moins 600 civils tués dans le "massacre" du 9 novembre au Tigré

Face à l'escalade de la violence, au moins 25 000 Tigréens fuyant les combats se sont réfugiés au Soudan.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un militaire érythréen garde la frontière avec l'Ethiopie, à Humera, le 22 novembre 2020.  (EDUARDO SOTERAS / AFP)

La Commission éthiopienne des Droits de l'Homme (EHRC) parle d'un "massacre atroce", au bilan terriblement lourd. Au moins 600 personnes ont été tuées au cours d'une attaque perpétrée par des miliciens tigréens le 9 novembre à Mai Kadra, localité du Tigré, au début du conflit dans cette région dissidente du Nord de l'Ethiopie, a indiqué cette institution administrativement indépendante, mais dont le directeur Daniel Bekele a été nommé par le Premier ministre Abiy Ahmed. 

La Commission accuse, dans un rapport préliminaire, une milice informelle de jeunes Tigréens et les forces de sécurité loyales aux autorités locales d'être les auteurs du "carnage" visant des paysans saisonniers non-Tigréens.

Une région dissidente  

C'est la première fois qu'un grand nombre de décès civils est rapporté depuis le début, le 4 novembre, de ce conflit qui oppose le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed au Front de libération des Peuples du Tigré (TPLF), le parti au pouvoir dans cette région dissidente du nord du pays. Une intervention lancée pour rétablir des "institutions légitimes" au Tigré, selon Abiy Ahmed, après des mois de défiance envers le pouvoir central et une attaque par les forces du TPLF de deux bases de l'armée éthiopienne. 

Trois jours après l'attaque du 9 novembre, le bombardement de l'aéroport d’Asmara, la capitale érythréenne, par le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), avait marqué une escalade dans le conflit. Selon Debretsion Gebremichael, président de l'exécutif régional du Tigré, ses forces sont engagées dans un conflit contre l'Erythrée, en plus des combats contre les troupes gouvernementales éthiopiennes. Les autorités tigréennes accusent Asmara de prêter main-forte à l'armée éthiopienne. 

Au moins 25 000 Tigréens fuyant les combats se sont réfugiés au Soudan.

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