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L’Egypte arrête un militant des droits de l’Homme rentré au pays pour voir sa famille

Patrick Zaki, 27 ans, étudiant à l’université de Bologne en Italie est en détention depuis le 8 février 2020.

Article rédigé par franceinfo Afrique avec AFP
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Publié Mis à jour
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Illustration de l'ONG EIPR pour laquelle travaille Patrick Zaky  (Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR))

Un jeune chercheur égyptien de 27 ans, étudiant à l’université de Bologne, a été interpellé, à son arrivée à l’aéroport du Caire, le 8 février 2020. Patrick Zaki est accusé d'"atteinte à la sécurité nationale". Son sort émeut l’Italie qui réclame sa libération.

Le gouvernement italien inquiet pour sa sécurité

Si les arrestations en Egypte se banalisent, le cas du jeune Patrick Zaki est loin de passer inaperçu. Au lendemain de son interpellation, le gouvernement italien se dit inquiet pour sa sécurité. Le secrétaire d’Etat adjoint à l’Education met en garde contre une détention arbitraire et injustifiée : "Il faut tout faire pour protéger sa sécurité et éviter que ne se répètent d’insoutenables épisodes de torture", note dans un communiqué Peppe De Cristofaro.

Le cas Giulio Regeni

L’histoire de Patrick Zaki fait écho à la disparition tragique au Caire, en 2016, de Giulio Regeni, dont tout le monde se souvient encore en Italie. Le corps de l’étudiant italien avait été retrouvé atrocement mutilé et torturé dans la banlieue de la capitale. Alors âgé de 28 ans, il enquêtait sur les syndicats, un sujet sensible dans le pays. L’affaire qui n’a jamais vraiment été élucidée empoisonne les relations entre les deux pays.

"Ne laissons pas Patrick seul"

En plus du gouvernement italien, l’université de Bologne s’est mobilisée pour venir en aide à l’étudiant boursier venu d'Egypte en août 2019. Une cellule de crise a été créée pour suivre sa détention. "Nous ne permettons pas un nouveau cas Regeni", soulignent les étudiants qui ont manifesté dimanche 9 février.

En plus de ses études à Bologne, Patrick Zaki est chercheur dans une ONG égyptienne des droits humains. C’est elle qui a donné l’alerte. L’Initiative égyptienne pour les droits personnels affirme qu’il a été battu et menacé lors de son arrestation. Le jeune homme est aujourd'hui accusé par son pays de "diffusion de fausses nouvelles" et "d’incitation au renversement du régime". Il devra rester en détention pendant 15 jours pour un nouvel interrogatoire.

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