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Le sarcophage volé du prêtre Nedjemankh de retour au Caire

Le sarcophage du prêtre Nedjemankh, qui avait été volé en Egypte en 2011, année du soulèvement contre le président Hosni Moubarak, est de retour au Caire où il a été dévoilé.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3min
Le sarcophage de Nedjemankh présenté au Caire.  (KHALED DESOUKI / AFP)

L'imposant objet doré fabriqué pour Nedjemankh, le prêtre du dieu à tête de bélier Heryshef, avait été acheté en 2017 par l'un des plus prestigieux musées du monde, le Met de New York, mais une enquête avait établi qu'il avait été volé en Egypte en 2011. Le sarcophage est maintenant de retour au Caire où il a été présenté le 1er octobre. 

L'objet datant de 150 à 50 avant J.C. a été dévoilé dans un caisson de verre au Musée national de la civilisation égyptienne. "Je suis heureux que nous ayons récupéré cette pièce", a déclaré à la presse le secrétaire général du Conseil suprême égyptien des antiquités, Mostafa Waziri, en précisant que des travaux "de restauration et de conservation" allaient être menés sur le sarcophage. Présent à la cérémonie, le chargé d'affaire américain au Caire, Thomas Goldberger, s'est dit "très heureux" du retour de l'objet en Egypte et de la coopération avec les autorités égyptiennes.

Le sarcophage de Nedjemankh présenté au Caire le 1er octobre 2019. (KHALED DESOUKI / AFP)

Vendu 3,5 millions d'euros au Met

Après avoir transité par Dubaï, l'Allemagne, puis Paris, le sarcophage de près de 1,80 m avait été vendu au Met par un marchand d'art français, dont l'identité n'a pas été révélée, pour 3,5 millions d'euros (environ 4 millions de dollars). Une enquête menée conjointement par les autorités américaines, égyptiennes, allemandes et françaises avait ensuite établi que l'objet doré avait été volé en Egypte en 2011, provoquant l'interruption prématurée en février 2019 d'une exposition du Met dont il était la pièce principale. Le musée avait présenté ses excuses à l'Egypte et les autorités américaines ont décidé de renvoyer le sarcophage au Caire.

Un enfant contemple le sarcophage retrouvé de Nedjemankh présenté le 1er octobre 2019 au Caire.  (KHALED DESOUKI / AFP)

Selon le procureur de Manhattan, Cyrus Vance, à qui le Met avait remis le sarcophage, celui-ci figurait parmi des centaines d'objets volés par une même organisation criminelle. Mostafa Waziri a qualifié de "faux" les documents accompagnant le sarcophage lorsqu'il a été acquis par le Met et attestant de son authenticité et de la légalité de sa provenance. Il a déclaré que l'enquête sur le vol de la pièce lancée il y a sept ans se poursuivait. Selon lui, le département des rapatriements d'objets antiques égyptiens a récupéré "plusieurs milliers d'objets" ces deux dernières années.

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