Égypte : retour controversé de l'état d'urgence
Les victimes de l’attentat d’Alexandrie ont été enterrées ce lundi 10 avril. Pour répondre à l’attentat, le président égyptien a annoncé le retour de l’état d’urgence. Une mesure controversée.
Une marée humaine était présente ce lundi 10 avril pour l’enterrement des 17 victimes de l’attentat qui a touché la cathédrale d’Alexandrie hier. Chacun veut toucher les cercueils marqués du mot "martyr", et déjà la colère des chrétiens égyptiens éclate. "Le ministre de l’Intérieur doit être renvoyé, le préfet doit être renvoyé", réclame un homme.
L’état d’urgence dénoncé par l’opposition
Hier soir, lors des funérailles des 29 victimes de l’attentat de Tanta, dans le nord du pays, l’émotion et la colère étaient les mêmes. "Où est la sécurité ? Comment un kamikaze peut entrer dans une église avec une ceinture de 6 kilos d’explosifs ?", demande une jeune femme. Pour répondre à la peur de la minorité chrétienne, le président al-Sissi a déclaré un état d’urgence de trois mois. Mais pour beaucoup d’Égyptiens, l’état d’urgence ne change rien, dans un régime militaire qui dispose déjà de tous les pouvoirs. Les opposants rappellent également que c’est pour dénoncer cet état d’urgence que le "Printemps arabe" avait vu le jour.
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