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La France va participer au financement des start-up africaines
Grâce à une enveloppe de 65 millions d’euros, l’Agence française de développement (AFD) va participer au financement de start-up africaines. Un instrument spécifique va être mis en place. Il s’agit de tickets de financement d’une valeur comprise entre 30 et 50.000 euros. De quoi boucler des projets sur un continent qui manque plus d’investissements que d’idées.
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Nul ne peut parler ou prétendre au développement économique et ignorer les technologies du numérique. C’est un formidable outil qui, dans bien des domaines, permet aux pays en développement de sauter une étape. Pour de nombreux observateurs, le numérique est la chance de l’Afrique.
Avec l’application GeoPoppy, la chance est même double. Créer des emplois et sauver les arbres. L’application de collecte de données entend lutter contre la déforestation de la Côte d’Ivoire. Chaque année, 95.000 hectares de forêt disparaissent dans le pays, un des taux les plus élevés du continent. L’application GeoPoppy permet de suivre l’évolution des surfaces boisées et cultivées.
Il s’agit de développer une immense base de données, alimentée par des opérateurs de l’ONG Nitidæ qui porte le projet. Elle accompagne les agriculteurs de sept villages pour protéger 65.000 hectares des forêts de Mabi-Yaya. Il s’agit de développer une agriculture respectueuse de l’environnement, sans défricher,mais en exploitant la forêt de façon durable. D’ici à la fin 2019, les équipes de Nitidæ doivent accompagner 2250 planteurs sur 5000 hectares minimum.
OPAL
Autre projet soutenu par l’AFD, OPAL: le big data au service du développement, déclare l’agence. L’idée est de collecter le maximum de données afin de produire des informations au service de l’intérêt général. Ces données sont générées par l’usage des réseaux sociaux, du téléphone, des paiements électroniques, etc.
Les entreprises privées tirent profit de ces données, bien sûr, mais elles renferment également des besoins insoupçonnés des populations. Une mine aux yeux de l’AFD. «Concrètement, OPAL permettra, par exemple, d’utiliser les statistiques d'appels téléphoniques pour établir des modèles de déplacement des populations et en estimer les besoins en transports», peut-on lire sur le site de l’AFD.
La première version de la plateforme est en test au Sénégal. Il s'agit, par exemple, d’étudier le temps des trajets pour se rendre sur les marchés ruraux. Une autre étude porte sur la propagation potentielle des maladies contagieuses, en suivant le déplacement des populations.
Tickets de financement
Quant au principe des tickets de financement, il se répand de plus en plus en Afrique. En début d’année 2018, Partech Ventures lançait un fonds d’investissement dédié aux champions du numérique en Afrique. On y retrouve le principe des tickets d’investissements dont la valeur débute à 0,5 euro. Un montant qui permet d’attirer les acteurs locaux, moins fortunés que les investisseurs américains ou européens.
Chez Partech, l’optimisme est aussi de rigueur. En Afrique, «il existe un gigantesque réservoir d’entrepreneuriat encore non exploité», explique un responsable de l’entreprise. Les investissements des jeunes pousses explosent en Afrique. Ils ont été multipliés par dix en cinq ans pour atteindre 367 millions de dollars en 2016.
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