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Avec des embouteillages de plus d’un mois, le port de Lagos est au bord du chaos
Le port de Lagos, au Nigeria, est au bord de l’explosion. 80% des recettes douanières du pays se font ici. Mais une partie de l’équipement est totalement obsolète. Les accès sont en permanence saturés, provoquant des files d’attente interminables. L’urgence est à la construction d’un nouveau port.
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Imaginez-vous bloqué dans un embouteillage qui dure depuis plus d’un mois. Vous ne quittez pas votre véhicule par peur des voleurs qui n’hésiteront pas à prendre l’essence, la batterie, la roue de secours, voire le moteur! Vous mangez, vivez, dormez à bord de votre véhicule.
C’est un enfer que vivent les camionneurs qui livrent au port nigérian de Lagos. Ils mettent plusieurs semaines pour charger ou livrer un conteneur. Fatalement, la productivité s’en ressent.
Le représentant du secrétaire général du Syndicat des travailleurs maritimes dresse le bilan à l’AFP: «Le nombre d’heures de travail a été réduit. Un trajet qui durait normalement 30 minutes, en fait six heures maintenant, ce qui représente un coût énorme pour le personnel.» Conséquence directe: les tarifs se sont envolés. Les frais de sortie d’un conteneur du port ont été multipliés par cinq.
Lagos est construit au bord d’une lagune bordée (ou délimitée) par de nombreuses îles. Pour atteindre le port depuis la mer, il faut passer par un long chenal. La zone portuaire s’étend sur plus de 120 hectares. Le port est composé de trois terminaux, dont Apapa, spécialisé dans les conteneurs, est le plus saturé.
Le groupe français Bolloré, associé à deux groupes chinois, a obtenu la concession du port de Tincan dont la capacité est de 20.000 conteneurs.
Un nouveau port est prévu et il y a urgence. Mais il ne sortira pas de terre avant 2020. Or, la concurrence se fait de plus en plus pressante. Exaspérés, les affréteurs pourraient se diriger vers le port de Cotonou au Bénin voisin.
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