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Soudan : au moins 460 000 personnes déplacées par les violences au Darfour en 2013

Cette région, située à l'ouest du pays, est en proie à des combats entre rebelles et troupes gouvernementales depuis plusieurs années.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une habitante du Darfour qui a fui des combats lit un livre, à El-Fashir (Soudan), le 26 septembre 2013. (MOHAMED NURELDIN ABDALLAH / REUTERS)

Les violences tribales et les combats entre rebelles et troupes gouvernementales ont déplacé au moins 460 000 personnes dans la province soudanaise du Darfour (ouest du pays) cette année, a annoncé l'ONU, jeudi 14 novembre. "Ce chiffre est supérieur au nombre de déplacés internes au Darfour en 2011 et 2012", selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).

"Les heurts entre tribus sont le plus gros défi et la menace la plus sérieuse pour la sécurité du Darfour, davantage que les mouvements rebelles", a déclaré, mardi, le ministre soudanais de la Défense, Abdelrahim Mohammed Hussein, devant le Parlement. Ces heurts entre milices arabes tribales se sont intensifiés cette année, faisant des centaines de morts dans cette région également secouée depuis une décennie par des combats entre milices et rebelles.

Roquettes et artillerie lourde

Il y a dix ans, des rebelles non arabes se sont soulevés au Darfour contre ce qu'ils considéraient comme un monopole du pouvoir et des richesses, détenu par les élites arabes. En réaction, les milices Janjawid, recrutées au sein des tribus arabes et soutenues par le gouvernement, ont commis des atrocités contre les civils. Selon des experts, Khartoum, à court de liquidités, ne peut plus contrôler ces tribus qu'il a armées contre la rébellion.

La mission conjointe ONU-Union africaine au Darfour (Minuad) a expliqué qu'elle était "profondément inquiète de l'escalade des combats entre tribus", après avoir reçu des informations sur des violences entre les Salamat, les Taïsha et les Misseriya au centre du Darfour. Dimanche, des sources au sein des tribus arabophones Taïsha et Salamat ont affirmé que des milices tribales utilisaient des roquettes et de l'artillerie lourde dans des combats se déroulant sur une large bande au sud-ouest du Darfour.

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