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«Wax in the city»: récit d’une lucide appropriation

Sur les pas de l'ancienne miss France Flora Coquerel, le documentaire «Wax in the city», signé Elie Séonnet, raconte comme les jeunes «Afropolitains» se sont réappropriés le wax hollandais adopté depuis des décennies par leurs mères.
Article rédigé par Falila Gbadamassi
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1 min
Affiche du documentaire «Wax in the City» (DR)

Wax in the city, réalisé par Elie Séonnet et diffusé le 8 juillet 2018 sur la chaîne Paris Première, raconte comment le wax est devenu «l'emblème pop» d'un nouvelle génération d'Africains, ces fameux Afropolitains issus du métissage entre l'Afrique et l'Occident. Ces derniers déclinent le tissu pour mieux coller à leur époque. Flora Coquerel, miss France 2014, est allée à la rencontre de quelques artistes qui incarnent ce mouvement de Paris à Abidjan, en passant par Cotonou ou Dakar.


Cette carte postale – la photographie et les angles de prise de vue subliment les escapades et les rencontres de Flora Coquerel – est un témoignagne de la façon dont les jeunes Africains prennent en charge tous leurs héritages, y compris ce wax hollandais adopté par leurs mamans, dans le domaine de la mode et au-delà. 

Flora Coquerel dans un magasin de pagnes wax.  (DR)


Un boom bénéfique aux textiles africains
Il y a d'abord Youssouf Fofana, créateur de la marque Maison Château Rouge installé à Paris, qui a récemment créé une collection de vêtements et objets pour la maison vendue dans les magasins de la chaîne française Monoprix.

Shade Affogbolo et Maureen Ayité, qui naviguent entre Cotonou et le reste du monde, contribuent également à moderniser le wax. La deuxième va même plus loin en adaptant non seulement l'imprimé hollandais à d'autres matières et usages vestimentaires, mais aussi les véritables tissus traditionnels africains, tels le bogolan.  

Le styliste ivoiro-libanais Elie Kuame et la Sénégalaise Adama Ndiaye, créatrice de la Dakar Fashion Week, amplifient le mouvement. La dernière rappelle que le wax n'est pas africain et Elie Kuame, pour cette raison, privilégie les textiles traditionnels du continent. Entre autres, le faso dan fani, le célèbre pagne tissé burkinabè.  

Le styliste Elie Kuame compte bien valoriser le travail minutieux et les magnifiques textiles africains avec sa compatriote Loza Maléombho, révélée par une création apparue dans le clip de la chanson Formation de la chanteuse américaine Beyoncé.  


> «Wax the city», un documentaire d'Elie Séonnet
Avec Flora Coquerel, Shade Affogbolo, Maureen Ayité, Chayet Chiénin, Youssouf Fofana, Elie Kuame, Loza Maléombho et Adama Ndiaye.
Diffusion: dimanche 8 juillet 2018 à 10h30 sur Paris Première


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