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L’exposition "REVUE NOIRE, une histoire d'arts africains contemporains" présentée au musée des Abattoirs à Toulouse

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min

L’exposition "REVUE NOIRE, une histoire d'arts africains contemporains" présentée au musée des Abattoirs à Toulouse

Visible jusqu’au 29 août aux Abattoirs à Toulouse, cette exposition nous permet de redécouvrir la créativité des artistes du continent africain et de sa diaspora.

Revue Noire permit au long de la publication de ses 34 numéros de découvrir la richesse et la créativité de l'art contemporain africain sous toutes ses formes.

Cette revue accorda une large place à la photographie et sur les sept salles de l’exposition, quatre (Les Précurseurs, Le Soleil des Indépendances, Le Réel, Fiction) sont consacrées à cet art. 27 photographes emblématiques y sont présentés à travers près de 300 clichés. En voici quelques extraits. 

Antoine Freitas (1901-1966) devenu un photographe ambulant dès 1935 a parcouru les vastes régions du Congo. Sur cette photo, au milieu d’un attroupement d’enfants et de villageois dans le Kasaï, il est photographié avec sa "camera box" face à des jeunes femmes posant devant une toile peinte.    (REVUE NOIRE)
Cornélius Yao Augustt Azaglo (1924-2000) s'installe en 1955 dans le nord de la Côte d’Ivoire. Il sillonne les villages ruraux et réalise avec une simple "camera box" artisanale des photos des habitants et des paysans. Trois ans plus tard, il ouvre son studio à Korhogo au nord du pays et s’équipe d'un Rolleiflex 6x6. "Ce qui est important, c'est le réglage et les yeux. Sans les yeux, je ne peux pas faire la mise au point" déclare-t-il. Son style, sans effet se veut avant tout efficace, une vérité mise à nu. De 1958 à la fin des années 1970, il a réalisé près de 100 000 négatifs, essentiellement des portraits et connu un grand succès comme beaucoup d’autres photographes d’Afrique de l’Ouest à l’époque.  (REVUE NOIRE)
Philippe Koudjina (1940- 2014) est un photographe togolais, ayant fait carrière au Niger. Dans les années 1960, témoin de la vague Yé-Yé, il photographie les boîtes de nuit de Niamey où la jeunesse branchée et des stars internationales aiment se retrouver.      (REVUE NOIRE)
A 20 ans, Abdourahmane Sakaly (1926-1998) s’installe à Bamako au Mali. Initié à la photographie par Meïssa Gaye (1892-1982) pendant sa jeunesse au Sénégal, il pose sa "camera box"sur la place animée de Bagadadjhi, au milieu des autres photographes ambulants. En 1956, il ouvre son studio. Dans les années 1960-1970, le tout Bamako vient se faire photographier chez lui. Avec ses 300.000 négatifs 6x6 noir et blanc, il a ainsi brossé un large portrait de la société malienne. Après sa mort, ses enfants ont préservé ce patrimoine inestimable, mémoire d’une époque d’un Mali moderne, plein de joie et d’énergie.  (REVUE NOIRE)
Bob Bobson (1928-2003) d'origine indienne, a vécu en Afrique du Sud où sa famille est installée depuis plusieurs générations. Jusqu'en 1959, il réalise des « airbrush portraits" (portraits peints). Mais en 1961, il acquiert un appareil photo et installe son propre studio dans le quartier indien de Durban. Il devient alors le premier photographe de la ville à faire des portraits couleur. Il réalise en parallèle des travaux de commandes pour des fêtes familiales. Après son décès plusieurs expositions lui ont été consacré aux Etats-Unis et en Angleterre.  (REVUE NOIRE)
Rotimi Fani-Kayodé, né en 1955 quitte le Nigeria avec sa famille pour l'Angleterre après le coup d'état militaire de 1966. Après avoir suivi des études aux Etats-Unis d’arts plastiques, il revient s’installer à Londres en 1983. Homosexuel, il construit avec son compagnon Alex Hirst (photographe et réalisateur décédé en 1994) une œuvre singulière, une réflexion sur le corps et la relation entre fantasmes érotiques et valeurs spirituelles ancestrales. Il est l’un des fondateurs d'Autograph (Association de Photographes Noirs). Sa carrière est interrompue par sa mort en 1989 des suites du sida.  (REVUE NOIRE)
Dorris Haron Kasco photographe ivoirien né en 1966 montre avec ses portraits "Les fous d’Abidjan", les laissés-pour-compte de la ville moderne africaine, l’envers du décor. "Les fous d’Abidjan" sont les témoins impitoyables d’un déni de réalité, pis, d’une cécité collectivement entretenue pour rejeter, dans les lieux communs de la ville moderne, ponts, rues et carrefours, leurs silhouettes de nuit" raconte Revue Noire.       (REVUE NOIRE)
Patrice Félix Tchicaya (1960-2012) est vidéaste, plasticien, musicien et photographe de mode à Londres et Paris. Sa photographie s'affirme avec une originalité mâtinée des gestes et effets du hip-hop, des sports de combat et du surréalisme.    (REVUE NOIRE)
David Damoison est né en 1963 d’un père martiniquais et d’une mère originaire du Tarn. Après des cours de photographie à l’Ecole Boulle de Paris, il devient assistant dans les ateliers de l’American Center de Paris. Devenu professionnel, il publie ses travaux dans divers journaux et revues (Libération, l’Evénement du Jeudi, Le Nouvel Observateur, Télérama...). Envoyé spécial dans les Caraïbes pour Revue Noire, il interroge les identités créoles et africaines à travers les territoires parcourus, (Cuba, Haïti, Dominique, Guadeloupe, Martinique, Congo et Mali). "Ses images sont souvent des fragments de la condition humaine dans ses aspects les plus universels. (…) Son regard au-delà de l’objectif, conserve la générosité de saisir l’humain dans sa permanente fragilité" déclare Latyr Diouf (galerie Anne de Villepoix).      (REVUE NOIRE)
Alain Nzuzi Polo est né en 1985 en République démocratique du Congo. Il a avec le collectif SADI (Solidarité des Artistes pour le Développement Intégral) travaillé sur des performances dans des quartiers populaires de Kinshasa. Installé à Paris depuis 2014, il mêle dans son travail, photographie, dessin et installation et s'amuse à mixer mode, musique et performance "queer" (en rapport aux cultures et aux identités LGBTQI+).    (REVUE NOIRE)

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