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Les grands noms de la photographie africaine à la galerie parisienne Argentic

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
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Jusqu'au 23 février 2019, la galerie Argentic à Paris, spécialisée dans la photographie humaniste, présente l'exposition "Le Studio Africain", une série de portraits réalisés par Seydou Keïta, Cornélius A. Augustt, Jean W. Depara, Malick Sidibé, Philippe Koudjina et Philippe Salaün.

Site de la galerie Argentic.

Jean Depara (1928 - 1997) débute la photographie à son arrivée en RDC de son Angola natale, en 1950. Grâce à son ami musicien Franco, il écume les clubs et les boîtes de nuits à la mode où résonnent alors les sons de la rumba et du cha-cha-cha. Ses clichés des nuits enfiévrées d'une jeunesse joyeuse et libre lui apporteront reconnaissance et notoriété. Depara a pris sa retraite en 1989.  (JEAN DEPARA)
Cornélius Yao Augustt Azaglo (1924 - 2001) est né au Togo. Mais c'est en Côte d'Ivoire en 1955 qu'il commence sa carrière. En 1958, il ouvre son premier studio. Connu pour ses milliers de portraits de photos d'identité, il a longtemps réalisé des reportages sur la vie locale. «Non seulement le travail de Cornélius permet d'apporter une contribution à l'histoire de la photographie africaine, mais avec ses archives, il est possible d'étudier l'évolution de la société korhogolaise, de la mode vestimentaire à l'arrivée des postes de radio, en passant par les rapports entre hommes et femmes" précise l'anthropologue Jean-François Werner cité par Libération.   (CORNELIUS YAO AUGUSTT AZAGLO)
Malick Sidibé (1935 - 2016) est né au Mali. Gérard Guillat, surnommé «Gégé la Pellicule» va l'initier au métier. Sidibé est surtout connu pour ses photos réalisées au cours des innombrables surprises parties, qui se multiplient à Bamako depuis l'indépendance du pays en 1960. Comme Jean Depara, il est passionné par la vie nocturne et la jeunesse. (MALICK SIDIBE)
Philippe Koudjina (1939 - 2014) est né au Bénin, mais s'est installé au Niger en 1959, où il ouvre son studio, Photo Souvenir. Equipé de son Rolleiflex, il devient vite un  photographe très sollicité aussi bien par les hommes politiques que les célérités. Mais lui aussi adore être un noctambule, quand il parcourt bars et night-clubs de Niamey. A la fin des années 70 l'économie du pays en crise, suite à la chute du cours de l’uranium et de plusieurs sécheresses, l'oblige à se réorienter pour survivre. "Ruiné par l’arrivée des minilabs couleur, handicapé à la suite d’un accident, devenu aveugle, Koudjina finit sa vie en 2014 sans le sou, réduit à la mendicité" précise Jeune Afrique. (MALICK SIDIBE)
Seydou Keïta (1921 - 2001) a vécu toute sa vie au Mali. "Photographe autodidacte, il ouvre un studio en 1948 et se spécialise dans l’art du portrait. Seydou Keïta photographie bientôt le tout Bamako et ses portraits acquièrent une grande réputation dans toute l’Afrique de l’Ouest" précise son site officiel. Il obtient une renommée mondiale à partir des années 90. (SEYDOU KEÏTA)
Le photographe français Philippe Salaün (1943-), vit à Paris depuis quarante ans. Au cours de sa carrière, il a côtoyé les plus grands noms de la photographie : Doisneau, Sidibé, Keïta… (PHILIPPE SALAÜN)

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